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Où en est la sélection féminine luxembourgeoise de volley-ball ?


L'équipe du Luxembourg, qui mise en partie sur ses jeunes comme Cindy Schneider, espère aussi récupérer Nathalie Brass (de dos) pour les JPEE en Islande. (Photo Julien Garroy)

Championnat d’Europe des petits états – Amputées de plusieurs joueuses, les Luxembourgeoises se satisfont de leur troisième place au Liechtenstein. À juste titre ?

La sélection féminine du Luxembourg est revenue de Vaduz avec deux victoires (contre le Liechtenstein 3-0 et les Îles Féroé 3-2) et deux défaites (contre Chypre 1-3 et l’Écosse 0-3).

Le bronze, bonne ou mauvaise médaille ?

Au regard des déclarations d’Annalena Mach, qui évolue désormais en pointe de la sélection puisqu’elle occupe ce poste en Allemagne à Wiesbaden, on en attendait plus. «On peut gagner le tournoi», estimait-elle. On savait le Liechtenstein et les Îles Féroé à la portée des Luxembourgeoises, même si ces dernières avaient terminé en tête de la poule de qualification l’an dernier.

C’était un peu plus nébuleux en ce qui concerne l’Écosse, que la sélection avait écrasée sans problème il y a deux ans, lors de la Novotel Cup (25-18, 25-14, 25-15). Chypre, qui avait remporté les JPEE après avoir battu la sélection grand-ducale 3-0, était clairement l’équipe à battre. Mais du côté des joueuses, on se satisfait pleinement de ce podium. «La médaille de bronze était un bonus, je pense que nous l’avons méritée, affirme la libéro Maryse Welsch. On a vraiment bien joué ensemble, comme une équipe.»

Isabelle Frisch, la réceptionneuse/attaquante, est sur la même ligne. «Ce que j’ai vraiment apprécié, c’est qu’on est toujours revenues, qu’on n’abandonnait jamais. Finalement, on a eu notre récompense pour notre travail», référence à la victoire 3-2 dimanche, face aux Îles Féroé.

Que s’est-il passé contre l’Écosse ?

Bien sûr, il y a cette blessure de Nathalie Braas, réceptionneuse/attaquante et élément important du groupe, survenue dès le premier match face à Chypre (1-3). Elle a été touchée au genou et la sélection espère bien pouvoir compter sur elle lors des JPEE. Mais à Vaduz, tout a été un peu plus compliqué sans elle, donc face à l’Écosse, qui n’a pas laissé la moindre chance aux Luxembourgeoises (12-25, 15-25, 19-25).

Le visage de cette équipe du Royaume-Uni a surtout changé en deux ans. «Elles ont joué à un niveau plus haut que nous. Elles sont plus grandes et développent un jeu vraiment rapide. Elles attaquent au-dessus de notre block. Pour résister, on doit vraiment travailler notre défense», explique Welsch. «Battre Chypre était davantage dans nos cordes que battre cette équipe d’Écosse», estime-t-elle.

Pour Frisch, le résultat était même sévère. «On a montré de très bonnes choses mais, malheureusement, le résultat n’en témoigne pas.»

Quelles ambitions aux JPEE ?

Il manquera du monde en Islande (2-6 juin). Betty Hoffmann, qui évolue en pointe habituellement, sera toujours en période de révision pour le bac. Déborah Feller, Leah Dickhoff, Dina Weydert, Anne Schoetter et Kim Godart sont dans le même cas. Blessée, Nathalie Braas espère être présente mais l’incertitude demeure.

En revanche, la sélection pourrait compter sur deux renforts, Nora Kalich (attaquante/centrale) et Dajana Völz (attaquante), qui ont dû digérer le fait de ne pas avoir été sélectionnées pour les JPEE en beach-volley, sous les couleurs du Luxembourg, puisqu’elles ne possèdent pas la nationalité luxembourgeoise. En revanche, le règlement du COSL les autorise à rejoindre la sélection indoor, car les deux résident et travaillent depuis plusieurs années au Grand-Duché.

«Notre but sera de gagner une médaille, annonce Welsch, qui fait du Monténégro l’équipe favorite. Ce sera vraiment difficile de les battre. On n’a jamais joué contre elles, elles viennent d’un pays beaucoup plus grand que le nôtre.»

Point positif, il n’y a semble-t-il pas eu besoin d’un temps d’adaptation pour jouer avec Mach en pointe, à en croire la libéro : «On n’a eu aucun problème à ce niveau-là, ça fonctionne déjà très bien.»

Raphaël Ferber