Er Rafik (FCD03), le traditionnel miracle de juillet

Europa League (1er tour) – Contre Bala Town, le buteur differdangeois a planté son douzième pion en compétition européenne.

Son nom doit encore faire frémir certains défenseurs d’Utrecht, qui ont pourtant eu deux ans pour se remettre du passage de l’ouragan Er Rafik, qui est repassé en force 5 en ce début du mois de juillet, avec l’arrivée des beaux jours et des joutes continentales.

Encore buteur magistral contre Bala Town jeudi soir, d’un raid solitaire de 20 mètres balle au pied (bien aidé, il est vrai, par les intelligents appels de Luisi et Caron), double passeur plein de sang-froid et de lucidité, il a encore prouvé que l’Europa League, au Grand-Duché, et pas seulement à Differdange, était intimement liée à son nom et à ses états de grâce. D’ailleurs, à ce sujet, Omar Er Rafik est un cas à part.

Voilà un garçon qui a marqué 11 buts en 25 matches de DN la saison dernière, 13 en 23 matches en 2014 et 13 en 26 matches en 2013. Des statistiques honnêtes, mais sans commune mesure avec celles qu’il polit depuis l’été 2012 sur la scène internationale : 12 buts en 17 matches. Enfin… 17 matches : deux minutes de temps de jeu contre Tallinn et dix minutes au Barthel contre le PSG, à l’été 2012. Disons donc douze buts en quinze rencontres, personne ne nous en tiendra rigueur.

Au pays, il est unique. Il compte déjà quatre unités de mieux qu’Aurélien Joachim (8 buts en 10 matches) et huit de plus que le meilleur joueur encore en activité en DN, le Dudelangeois Sofiane Benzouien (4 buts). Où est l’explication de ce rendement hors normes ? «C’est qu’en DN, il est trop gentil, il fait trop briller ses petits camarades. La vérité, c’est que, quand le niveau s’élève, c’est lui qui fait la différence», analyse un Thomé sans concession, qui rage de ne pas l’avoir encore vu footballeur de l’année, mais le trouve encore «trop timide».

D’ailleurs, le coach differdangeois enrage encore de l’avoir vu diminué en seconde période contre Bala Town, sans quoi «il aurait été là pour pousser au fond les deux frappes d’Almeida détournées par le gardien».

Au pays de Galles, jeudi, il aura de toute façon encore des occasions d’étoffer ses statistiques. Son coéquipier, André Rodrigues, en est persuadé : «Il continue de nous épater. Il nous invente encore des trucs pour arriver à se retourner même avec deux gars au marquage ! Comme personne, il est super mais comme footeux, il est extraordinaire! Même les Turcs de Trabzonspor, si on se qualifie, il peut les faire chier !»

Julien Mollereau