Marcel Ewen sera au départ de cette nouvelle épreuve. Un bon moyen de préparer le rendez-vous de Roeser, une semaine plus tard.
Voilà des années que Marcel Ewen est une des figures emblématiques de l’équitation luxembourgeoise. Multiple champion national, le cavalier a participé à toutes les compétitions sur le sol grand-ducal et à de nombreuses à l’étranger. Alors, quand une nouvelle est organisée à Roeser, la Mecque luxembourgeoise du saut d’obstacles, la motivation est à son comble : «J’aimerais bien gagner ce championnat.»
Le championnat dont parle l’ancien sportif d’élite de l’armée luxembourgeoise, c’est celui de la Grande Région. Une nouvelle initiative, qui réunit, outre des Luxembourgeois, des cavaliers venus de Sarre, de Rhénanie-Palatinat, de Wallonie ou encore du Grand Est de la France : «Je trouve que c’est une super idée. C’est toujours bien d’avoir des innovations», se réjouit l’homme de 39 ans. Un bon moyen pour la discipline de faire parler d’elle à quelques jours du plus grand rendez-vous de l’année au Luxembourg : les Réiser Päerdsdeeg, le grand concours international, qui se tiendra du 23 au 26 septembre prochain au même endroit que ce championnat de la Grande Région, qui fait également office de championnat national.
S’il a bien l’intention de briller une semaine plus tard, sur une compétition qu’il n’a jamais réussi à remporter : «J’ai fait 3e du Grand Prix à 17 ans, j’ai fini une fois deuxième, mais je n’ai jamais gagné Roeser», Marcel Ewen compte bien saisir l’occasion qui s’offre à lui d’inaugurer le palmarès d’une compétition appelée à s’installer durablement dans le paysage hippique de la Grande Région. Il s’agira surtout d’un premier test grandeur nature pour Casanova 468, sa nouvelle monture : «Après la Coupe des Nations aux Pays-Bas, je suis parti en Pologne et mon cheval de tête, Chimaira, a eu une infection. Il en a encore pour de longs mois avant de récupérer. J’étais complètement désemparé et il y a un mois et demi, une famille polonaise dont la fille partait aux États-Unis, m’a proposé de me confier son cheval. L’un des meilleurs de sa génération dans son pays. Il est très puissant, avec un grand gabarit. Et plus c’est gros, plus il aime. Il va cartonner.»
Répétition générale
Après avoir testé son cheval sur des concours de moindre importance avec quelques bons résultats, il attaque donc les choses sérieuses : «Ce week-end, c’est la répétition générale. Histoire de voir si tout est au point. Je vais attaquer un peu, sans pousser au maximum. C’est une semaine plus tard qu’il faudra tout donner.» Mais cela ne l’empêche pas d’avoir des ambitions : «Un bon week-end ? J’aimerais bien gagner le concours S de dimanche. Ce n’est pas impossible. En plus il a une dotation intéressante alors que la hauteur des obstacles n’est pas énorme.»
Pour ce faire, il essaie de se préparer du mieux possible même s’il avoue ne pas être au top : «J’ai beaucoup de choses à gérer au Centre équestre de Weyer. On a l’école d’équitation qui reprend, il y a plein de trucs à faire. Donc, physiquement, c’est vraiment moyen.» Et d’expliquer l’intérêt d’être en bonne forme physique : «Il faut sauter entre 100 et 200 obstacles par jour pour garder le feeling, voir les distances. Quand on ne monte pas et qu’on ne fait pas cet entraînement, il y a moins de routine, moins d’habitude et cela se ressent par la suite en compétition.»
C’est d’autant plus préjudiciable avec un cheval qu’il doit encore apprendre à connaître : «Je suis impatient de voir comment il va se comporter. Constater son état de forme, voir s’il souffre après chaque épreuve ou pas. Cela va me permettre d’en savoir plus sur lui et de voir si je peux l’aligner sur les trois jours à Roeser ou seulement sur deux.» Et de se projeter une semaine plus tard : «Le but, dans une semaine, c’est sans faute en Grand Prix et en barrage et être bien classé.» Rendez-vous vendredi, samedi et dimanche pendant toute la journée dès 8 h!
Romain Haas
Deieren Quälerei…….Zeit verdreiw vun de Reichen………