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[Équitation] Charlotte Bettendorf : « La meilleure saison de ma carrière !


Charlotte Bettendorf aura envie de confirmer sa bonne saison devant son public (photo Julien Garroy)

Revenue de Celje (Slovénie) où elle a remporté le Grand Prix sur Queltis et où elle a pris la 4e place de la Coupe des Nations avec le Luxembourg, Charlotte Bettendorf veut poursuivre sur sa lancée lors du CSI3* de Roeser, qui a lieu de jeudi à dimanche.

Lauréate en 2013 du CSI2* de Roeser,la Luxembourgeoise ne cache pas son plaisir de revenir sur une terre qui, à l’en croire, n’a pas vraiment d’équivalent à ses yeux.

Le Quotidien : Pour ceux qui n’y connaissent rien, c’est quoi l’équitation?

Charlotte Bettendorf  : Il n’y a pas grand-chose à savoir, si ce n’est que c’est avant tout l’union entre un cavalier et son cheval. Pour cela, l’idéal est que les deux soient en bonne condition au même moment. Ce qui n’est pas toujours le cas et ce qui rend la chose un peu plus compliquée. À Roeser, par exemple, j’ai trois chevaux (NDLR  : Kiwi du Gibet, Queltis et Safir III ) qui peuvent faire le Grand Prix, mais la décision de monter l’un ou l’autre se fera en fonction de la condition de chacun et de mon ressenti lors des journées de jeudi et vendredi.

Chaque cheval a donc son plan d’entraînement et son programme de compétition…

J’ai 14  chevaux à monter. À Roeser, quatre seulement participeront. Les autres ont un autre planning. On a des chevaux de haut niveau qui ont fait les concours de Linz ou de Celje et qui sont à Roeser. Et parallèlement, j’ai d’autres chevaux qui font davantage de concours nationaux.

Avec quelle ambition abordez-vous ce rendez-vous?

Comme c’est le seul concours international au Luxembourg, c’est bien de pouvoir se montrer devant son public et essayer d’avoir les meilleurs résultats possibles dans le pays dont on défend les couleurs le restant de l’année à l’étranger.

Que vous inspire ce concours de Roeser en comparaison des autres CSI3* auxquels vous prenez part à l’étranger?

C’est un super beau concours! Il y a de belles installations et, pour parler beaucoup avec les cavaliers étrangers, je peux dire que c’est un rendez-vous très apprécié. Il y en a d’ailleurs beaucoup qui souhaitent y prendre part et certains me demandent si je ne peux pas leur faciliter les choses (rire) … Faut dire que c’est exceptionnel. C’est sur herbe, et avec tous les à-côtés, tout le personnel, c’est comme si c’était un concours 4 ou 5  étoiles.

Le niveau d’un concours ne dépend pas uniquement du niveau sportif?

Plus il y a d’argent à gagner, plus il y aura d’étoiles et plus le niveau sera relevé. La FEI (NDLR  : Fédération équestre internationale) établit d’ailleurs un barème permettant de répertorier les concours.

Les concours sur herbe tendent-ils à disparaître?

Il y a d’autres concours comme ceux d’Aix-la-Chapelle ou Munich par exemple, mais ils deviennent de plus en plus rares. Pourtant, c’est vraiment très agréable. Mais avec du sable, même s’il pleut, il y a toujours possibilité de monter, tandis que sur herbe, s’il a plu comme ces deux dernières semaines, c’est plus délicat car certains chevaux ont peur de glisser. Naturellement, ils sont équipés de crampons et puis quand il pleut vraiment fort, c’est difficile de garder le terrain en bon état pour tout le monde. C’est pour cette raison qu’on privilégie de plus en plus le sable. Et ce d’autant que souvent, les concours se déroulent dans des installations équestres.

Ce qui n’est pas le cas à Roeser…

Non, mais c’est ce qui fait aussi son charme. Le site se trouve au milieu de la forêt, c’est formidable! Il y a également beaucoup, beaucoup de spectateurs. Ce qui est toujours plus agréable pour les cavaliers. Il n’y en a pas toujours autant à l’étranger.

Les organisateurs attendent quelque 15  000 curieux sur l’ensemble des quatre jours de compétition. Le spectateur moyen est-il connaisseur?

En Belgique, par exemple, il y a moins de monde et c’est donc surtout des gens du milieu qui assistent aux compétitions. À Roeser, il y a de tout  : des familles qui viennent passer une belle journée, des connaisseurs, de vieux amis de l’école…

Le monde de l’équitation est souvent considéré comme assez fermé. Est-ce réellement le cas?

C’est vrai qu’il a cette étiquette élitiste. Mais ça devient de plus en plus un sport pour tout le monde.

Vous aviez gagné le Grand Prix en 2013 sur Kiwi du Gibet . L’un de vos grands souvenirs?

À l’époque, c’était un CSI2*, mais oui, c’est un très bon souvenir. Et ce d’autant que c’était ma première victoire au niveau international.

Le 15 mai, vous avez décroché une victoire dans le Grand Prix du CSI3* à Celje…

Oui, avec Queltis . Et je me suis classée troisième en finale du tour moyen avec Safir III , un cheval que je monte depuis pas très longtemps mais qui a un gros potentiel.

Comment jugez-vous votre saison jusqu’à présent?

Je suis assez régulière et donc très satisfaite. D’ailleurs, c’est sans doute la meilleure de ma carrière. Je suis 419 e  mondiale.

Quel regard portez-vous sur le niveau de l’équitation luxembourgeois?

L’équipe luxembourgeoise qui est partie disputer la Coupe des Nations en Slovénie (NDLR  : 4 e ) est d’un niveau jamais atteint auparavant. Ce qui est dommage, c’est que derrière, il n’y a pas trop de relève. Mais ce petit trou de génération n’est pas spécifique à l’équitation, je pense que c’est à peu près partout la même chose. Et ce n’est pas comparable à un pays comme la France où il y a évidemment beaucoup plus d’éleveurs et donc de pratiquants.

Et les Jeux olympiques, vous y pensez?

Les JO, c’est impossible pour un cavalier luxembourgeois. Pourquoi? Parce que les qualifications se font par Ligue. Le Luxembourg se trouve dans la Ligue européenne aux côtés de pays tels que la Belgique, la France, l’Angleterre, l’Irlande, le Portugal, l’Allemagne, les nations les plus importantes. Le classement s’effectue au vu des résultats obtenus par nations aux championnats d’Europe et aux championnats du monde.

Queltis , votre monture, s’est quant à lui qualifié pour Rio…

Oui, car il a réalisé deux fois un sans-faute au CSI3* de Celje en mai. Il est qualifié pour Rio, mais ne pourra pas y aller, puisque moi je ne le suis pas…

Charles Michel

242 chevaux

Pas moins de 242 chevaux fouleront l’herbe de Roeser de jeudi à dimanche. Parmi eux, 13 seront montés par les cavaliers luxembourgeois : Kiwi du Gibet, Queltis, Safir III (Charlotte Bettendorf/419e mondiale); Carisco, Global (Christian Weier/442e); Crime is King, Orgueil Fontaine, Umour du Puit Neuf (Marcel Ewen/966e); Colchique du Gibet, Sorbier Blanc (Victor Bettendorf/1102e); Bijou V, Hartmann 3 (Viktoria Häussler/ NC); Darissa 7 (Linette Thiry/ NC).

Le programme

Jeudi 9 juin

10  h : Prix Tageblatt (125 cm)

13  h : Prix Le Quotidien (135 cm)

16  h : Prix Versis (115 cm)

17  h  30  : Prix Jaguar Landrover (145  cm)

Vendredi 10 juin

8  h : Prix Fendt (125 cm)

10  h  30 : Prix Cimalux (140 cm)

14  h  30 : Prix Cloos (135 cm)

17  h  : Grand Prix Freelander’s (145  cm)

20  h : Prix Vereal (115 cm)

Samedi 11 juin

8  h  : Prix City Concorde (125 cm)

10  h  : Prix Champagne Veuve-Cliquot/caves Wengler (140 cm)

14  h  : Prix Baloise (135 cm)

16  h  : Grande Chasse BIL (145 cm)

Dimanche 12 juin

8  h  : Prix Mako (140 cm)

11  h  : Grand Prix de la Loterie nationale (135 cm)

15  h  : Grand Prix de Luxembourg Prix Post (150 cm)

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