Luca Guercilena faisait le point, hier, après une journée éreintante. Et toujours pas souriante pour Trek.
Vous avez connu encore une journée difficile…
Luca Guercilena : Maintenant, c’est de plus en plus compliqué. J’avoue que je ne croyais pas trop à la malchance avant. Mais il faut reconnaître que le mauvais sort s’acharne. Ce sont toujours nos bons coureurs à terre. On a eu les chutes de Fabian (Cancellara) à Harelbeke, de (Stjin) Devolder à Roubaix. Pour ces classiques ardennaises, Bauke (Mollema) était notre leader, il chute au Pays basque. Du coup, il ne peut tenir son rôle. Aujourd’hui (lisez hier), on avait changé notre fusil d’épaule et fait de Bob (Jungels) et de (Julian) Arredondo nos leaders et ils chutent. Je ne l’aurais jamais imaginé, mais c’est la vie. On ne peut rien faire contre, mais c’est normal que maintenant le moral est atteint.
Il vous reste une course, Liège-Bastogne-Liège.
Oui, on verra, mais pour le moment, le moral n’est pas là. C’est vrai que la Doyenne, c’est différent. C’est long, 250 kilomètres. Le placement est moins important. À Liège, c’est la condition qui prime. Alors, on va miser sur nos coureurs qui auront la meilleure condition. Après une chute, on ne connaît jamais la réaction du corps. Des fois, on se remet vite. D’autres fois, c’est plus compliqué.
Quel sera votre leader ?
Dans ces conditions, c’est difficile à dire. On essaiera d’être le plus compact possible et surtout très loyal. Celui qui aura les meilleures jambes devra être soutenu par ses coéquipiers.
Pas comme sur l’Amstel, donc ?
Exactement, celui qui est moins fort doit se mettre au service des meilleurs.
Ceux qui sont devant ici le seront de nouveau dimanche ?
Je le pense à des petites différences près. Là, on voit le jeune Alaphilippe émerger derrière Valverde, mais dimanche, il travaillera sûrement pour Kwiatkowski. Et puis il y aura toujours Valverde, Rodriguez, Moreno…
Entretien avec notre envoyé spécial à Huy, Denis Bastien