BGL LIGUE (13e JOURNÉE) Dimanche, le choc entre le leader differdangeois et son dauphin mettra aux prises une défense toujours aussi brillante avec un secteur offensif ultra-réaliste.
Il n’y a sans doute pas un entraîneur au monde qui, au XXIe siècle, vous dira autre chose que «chez nous, c’est toute l’équipe qui défend» ou «l’animation offensive, cela part de la relance des défenseurs».
C’est une banalité, ou un fait, mais cela n’empêchera pas les médias et les spectateurs d’adorer les raccourcis. Parce que c’est plus drôle, présenté comme ça. Et entre le leader differdangeois, qui a pris six malheureux buts en onze rencontres de championnat, et son dauphin strassenois, meilleure attaque du pays avec 30 pions inscrits, le bras de fer s’annonce ébouriffant.
Pas seulement à cause des chiffres, mais surtout à cause des hommes. Il faut dire que les deux secteurs, dans chacune des équipes, sont incarnés comme rarement.
D’un côté, les vieux Nico Perez (36 ans) et Matheus (32), monstres d’intelligence dans les déplacements, d’une justesse technique rare et dont le rendement du moment confine à la perfection : 8 buts pour le premier, 11 pour le second, respectivement 3e et 1er meilleurs marqueurs du championnat.
Aucun but en 871 minutes à deux
De l’autre côté, les toujours jeunes Théo Brusco (25), Kevin D’Anzico (photo, 25) et Juan Bedouret (27), soit la tête pensante et ses deux lieutenants, intransigeants au duel, qui sortent pour mémoire d’une saison où ils n’ont pris que 7 buts en 30 rencontres de championnat, établissant une forme de record européen et certainement mondial.
Résumer ce match le plus important de la première partie de saison à ce mano a mano, à cette valse à cinq, serait une erreur monumentale mais qu’on nous pardonne d’y voir un symbole fort : si l’une des deux lignes prend le dessus sur l’autre, la face de ce choc risque bien d’en être changée.
Mais est-ce que, justement, le FCD03 ne part pas avec un avantage, celui de l’ascendant psychologique? Matheus a beau marquer toutes les 78 minutes de présence sur le terrain, depuis début août, il n’avait pas réussi à frapper une seule fois contre Differdange en 180 minutes face au futur champion, la saison passée.
Et pour Nico Perez, c’est encore pire : depuis qu’il a rejoint l’UNA, il a eu 691 minutes et huit rencontres pour y parvenir. Son bilan : une malheureuse passe décisive, qui date de la saison 2021/2022, mais aucun but contre son tout premier club au Grand-Duché, celui où il était arrivé en 2017.
Cela fait, tout cumulé, 871 minutes sans but pour deux goleadors contre le FCD03. Si l’on croyait à la force des chiffres, cela ressemblerait presque à une malédiction. Peuvent-ils la briser ce dimanche soir?