Sept des seize matches des 16es ce samedi verront s’opposer des clubs de BGL Ligue et de Promotion. Est-ce toujours aussi périlleux qu’avant pour les clubs de l’élite ?
Les clubs de DN ne peuvent pas faire comme si la menace n’existait pas : ils ont statistiquement une chance sur quatre de passer à la trappe quand ils affrontent une équipe de Promotion d’honneur, en Coupe. Sur les cinq dernières éditions de cette épreuve qui aura été la grande sacrifiée de la pandémie, 63 rencontres de ce type se sont jouées et la BGL Ligue n’en est ressortie vainqueur que 37 fois.
Mais voilà, plusieurs mois d’arrêt total sont passés sur la Promotion en deux vagues distinctes. Et ce week-end, la question sera de savoir si, alors que les deux divisions se rencontrent enfin, l’écart entre l’élite du football local et son antichambre s’est creusé dans des proportions dramatiques ou pas. On va enfin pouvoir le mesurer puisque le panel de rencontre le permet avec rien moins que sept oppositions au programme. Depuis 2014, jamais l’intégralité des «BGL Ligue» ne s’est sortie de ce genre de guêpier. Et en 2021 ?
Ils sont tous déjà très fatigués
David Zenner, l’entraîneur du leader de la Promotion, l’UN Käerjeng, est plutôt sceptique sur les chances de ses pairs de passer entre les gouttes et pour cause : son effectif, qui caracole pourtant en tête, est lui-même en souffrance physique. «Les clubs de DN ont tous joué pendant que nous, on était à l’arrêt. Et là, on commence, tous, à avoir une accumulation de blessés qui rend tout plus dur à gérer. Les organismes ont commencé à souffrir depuis fin octobre et là, tu vois déjà que ça suffit !» En somme, la PH tire la langue et ils sont nombreux à se dire que si la trêve hivernale pouvait tomber maintenant, ce ne serait finalement pas plus mal.
Impossible, dans ces conditions, d’espérer des miracles ? «Ah pour nous, cela restera un match serré hein ! On ira à 102% ! Mais j’ai regardé des matches de Wiltz et c’est comme pour toutes les autres équipes de DN, on voit que c’est un autre rythme. Il est difficile de savoir si les clubs de PH peuvent être compétitifs, mais à l’heure actuelle, même en étant dans un très mauvais jour, une équipe de DN peut battre une PH.» Et dans un très bon jour ?
Julien Mollereau