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Écartés de la Mannschaft, Müller et Hummels attaquent Löw


Les critiques se concentrent sur la brutalité avec laquelle l'annonce de Löw a été faite, et sur le fait que sa décision soit sans appel. (photo AFP)

Après Thomas Müller mercredi, Mats Hummels a vivement réagi jeudi à son éviction de l’équipe nationale allemande, estimant « injuste » la manière dont le sélectionneur Joachim Löw l’a mis en retraite internationale forcée.

Mardi, Löw avait personnellement annoncé à Müller, Hummels et à leur équipier du Bayern Munich Jérôme Boateng qu’il ne comptait plus sur eux en équipe nationale. Cette décision a provoqué un séisme en Allemagne et en particulier à Munich, où les dirigeants du Bayern sont eux-même montés au créneau pour défendre leurs joueurs.

« Indépendamment de ce que je pense être une décision sportive difficilement justifiable (que je respecte bien sûr), la façon dont ça a été fait est pour moi incompréhensible », écrit Mats Hummels sur les réseaux sociaux. « Thomas, Jérôme et moi avons tout donné à l’équipe nationale depuis des années, et cette démarche est à mes yeux injuste, par rapport à ce tout ce que nous avons fait et réussi ». « Ça ne me laisse absolument pas froid, parce que j’ai aimé jouer pour l’Allemagne », ajoute le joueur de 30 ans, visiblement blessé, comme ses deux compagnons.

Annonce jugée brutale

Tous trois faisaient partie de l’équipe championne du monde en 2014, mais ils étaient aussi dans celle qui a sombré lors du Mondial-2018 en Russie. Mardi, Boateng avait avoué sa « tristesse », et mercredi, Müller avait été beaucoup plus virulent, accusant la Fédération allemande de lui avoir « manqué de considération ».

L’entraîneur du Bayern, Niko Kovac, y a été de sa critique jeudi : « Je trouve que ce n’est pas juste d’être considéré comme rouillé à 29 ou 30 ans », a-t-il dit, fustigeant comme les joueurs le caractère « définitif » de la décision de Joachim Löw. A Munich, chacun affecte évidemment de respecter le choix sportif du sélectionneur, et les critiques se concentrent donc sur la brutalité avec laquelle l’annonce a été faite, et sur le fait que la décision soit apparemment sans appel.

Joachim Löw est venu mardi au siège du Bayern rencontrer ses trois joueurs, apparemment sans les avoir prévenus, et leur a annoncé leur disgrâce à quatre jours d’un match de championnat et surtout à huit jours du match retour de Ligue des champions contre Liverpool. Karl-Heinz Rummenigge, le patron du club, a fustigé ce timing, faisant remarquer que le sélectionneur aurait eu tout le temps de faire son annonce depuis novembre, date des derniers matches internationaux.

LQ/AFP