Samedi, Steve Wissmann et son binôme, Gianluca Di Marco, s’élancent dans la phase finale de l’Euro de e-football. Le gamer d’Eischen nous a raconté sa préparation.
C’est demain ! La FLF se retrouvera embarquée dans sa première phase finale d’une grande compétition internationale alors que le football est à l’arrêt presque partout dans le monde. Merci l’e-sport. Steve Wissmann, l’un des deux gamers qui représentera le pays, avoue ressentir un brin de nervosité mais cet habitant d’Eischen a de grands projets dans le groupe C, en compagnie du Monténégro, de la Croatie et des Pays-Bas. La preuve.
Vous vous élancerez à deux dans cette journée de qualifications, demain, avec Gianluca Di Marco. Lequel de vous deux est le plus en forme ?
Steve Wissmann : Disons que Luca est plus… En ce moment, il est plus calme que moi. Je perds plus facilement patience. Lui, il sait mieux gérer un match, le tuer ou ne pas lâcher quand il mène. Nos matches sont équilibrés, mais il s’y connaît plus en tactique. Il faut dire qu’il affronte plus de joueurs étrangers, notamment les Italiens, qui sont très forts. Il a plus de temps que moi pour ça, qui ne me branche que vers 23h pour deux à trois heures d’entraînement. Avant, je ne peux pas avec mes enfants. Sinon, j’imagine que je me connecterais aussi en journée. Luca, lui, peut le faire. Et les Italiens lui filent des astuces et il gère mieux son stress.
À quel genre d’adversaires allez-vous avoir à faire ?
À des joueurs forts, de classe mondiale. J’ai vu quelques matches mais on a peu voire pas affronté nos futures adversaires parce que dès qu’on les voit en ligne, on s’évite pour ne pas montrer la façon dont on va jouer. Mais un des joueurs des Pays-Bas joue en pro avec Manchester United. Les Français, eux, ils jouent avec Monaco et l’un d’eux est champion du monde. Mais on a le droit d’espérer. On peut les battre. On les a déjà affrontés. Mais là, clairement, on joue contre des grands. Je me demande comment je gérerai cette pression.
Le mode opératoire précis de cette phase finale tient en ce qu’il vaudrait mieux battre le Monténégro, votre premier adversaire, pour jouer une petite finale dans la foulée – vraisemblablement contre les Pays-Bas –, avant d’avoir droit, en cas de défaite, à une autre opportunité contre la Croatie, l’adversaire le plus faible. Vous connaissez déjà votre mode opératoire ?
Oui. Les joueurs du Monténégro sont, eux aussi, à deux. C’est Luca qui va commencer à jouer le premier match en espérant qu’il prenne un peu d’avance. Et moi, ensuite, je jouerai le deuxième match dans l’idée de gérer le score. Cela devrait être ça, la stratégie, même si ça peut aussi dépendre de l’adversaire. De toute façon, le règlement dit que l’on doit disputer un match chacun à chaque double confrontation. Et si on est devant sur le score cumulé des deux matches, on passe.
Un des joueurs des Pays-Bas joue en pro avec Manchester United
Vous jouerez depuis le CFN de Mondercange ?
Pas que je sache non. Je serai dans mon salon, à Eischen et Luca sera dans le sien (NDLR : à Remich). À cette heure, on aurait dû être à Londres, pour jouer la compétition offline, mais à cause du coronavirus, on va devoir jouer ça depuis notre salon. D’ailleurs, cela va être une considération : la connexion. On va voir comment est celle mise à disposition pour l’Euro mais les serveurs, ces derniers temps, fonctionnent difficilement. Disons qu’ils ne sont pas toujours au top. Imaginez, si vous vous branchez avec la 4G de votre téléphone, vous risquez de vous retrouver très lent. Cela jouera sur la qualité des passes, des déplacements des joueurs. C’est le genre de choses à prendre en compte.
Les Roud Léiwen vous suivent-ils ?
J’ai reçu un like sur Instagram et un message d’un des frères Thill, je ne me souviens plus duquel parce que sur une partie, j’ai marqué un superbe coup franc avec lui.
Entretien avec Julien Mollereau