La 4e édition de l’Ironman 70.3 de Rémich a souri à l’Allemand Boris Stein. L’un des favoris.
Les Allemands étaient décidément à la fête puisque chez les dames, c’est Natascha Schmitt qui monte sur la plus haute marche du podium. Tel est le verdict de l’épreuve internationale qui a rassemblé, samedi, 1716 concurrents sur l’esplanade à Remich. Initialement prévue dans la discipline du triathlon, la compétition a finalement eu lieu en configuration duathlon pour des raisons de sécurité, la crue de ces derniers jours et les courants rendant la Moselle dangereuse pour les athlètes.
Au lieu des 1,8 km de natation, c’est donc une distance de 5 km qui était proposée aux concurrents sur le parcours officiel de «courir à travers la ville de Remich.» Après comme prévu, 90,1 km à vélo et 21,1 km de course à pied. Sur la ligne de départ, de bonnes pointures européennes comme Boris Stein, Manuel Küng, Bas Diederen chez les hommes, et Natascha Schmitt ou Daniela Sämmler chez les femmes étaient prêts pour la bagarre.
Tout comme, côté luxembourgeois, Olivier Godart, Neil Peters et Jil Gloesener. Dès le départ, le Français Leboucher avale les premiers kilomètres de course à pied en tête juste devant l’Allemand Dirksmeier. Mais derrière, les principaux favoris veillent au grain, même si les choses sérieuses tardent réellement à se mettre en route. À noter cependant le premier coup de théâtre avec l’abandon de Manuel Küng au bout de quelques kilomètres à la suite d’une blessure à la cuisse.
À la première transition course à pied-vélo, c’est un duo néerlandais composé de Severin et Bennink qui pointe en tête avec quelques secondes d’avance sur Dirksmeier et le gros des troupes où se trouvent, dans le sillage des principaux favoris, les Luxembourgeois Peters, Godart et Krombach. Une fois les premières foulées négociées, il s’agit de réussir la meilleure transition possible au parc à vélos. Monture enfourchée, chaussures calées. Et c’est parti pour un effort de 90,1 km à travers les vignobles luxembourgeois. Après un parcours roulant lors de ses 35 premiers kilomètres, le profil beaucoup plus sinueux et bosselé dans la seconde partie ne va pas faire mentir les pronostics.
Attentiste jusque-là, Stein va vite faire la différence dans les portions difficiles. Le vainqueur de l’Ironman de Nice 2015, encore accompagné du Néerlandais Scheltinga et du Belge Van Lierde pointés à seulement 12 secondes au km 38,5, impose petit à petit son rythme lorsque la route s’élève et accroît régulièrement son avance.
Deux Luxembourgeois dans le top 20
Au km 87, il compte 4 minutes sur Scheltinga et 4 minutes 30 sur un groupe de quatre où figurent Dirksmeier (ALL), Jarrige (FRA), Audric (NCL) et Leboucher (FRA). Du côté des Luxembourgeois, Neil Peters répond présent et, grâce à une grosse transition, envoie les watts sur le vélo (4e meilleur temps) : «Je n’avais pas trop de repères à vélo et j’ai eu un peu de mal au début sur le plan tactique, notamment lors des passages de relais. Après, j’ai trouvé mon rythme et cela s’est mieux passé», reconnaissait le triathlète.
Un peu plus loin derrière, Olivier Godart, victime d’un saut de chaîne, et Christian Krombach pointent respectivement aux 18e et 23e places au moment de lâcher le guidon.
Après avoir impressionné par son implacable mainmise à vélo, Stein boucle son semi-marathon en 1 h 17’16 » et remporte en moins de 2 semaines son deuxième Ironman 70.3 après celui de Kraichgau, dans le temps de 3 h 46’28 ». Pour le podium, le Néerlandais Diederen, auteur d’une spectaculaire remontée sur «le parcours à courir», vient coiffer pour le premier accessit son compatriote Scheltinga. Belle satisfaction dans le clan luxembourgeois avec deux triathlètes dans le top 20 (Peters 13e en 3 h 59’02 » et Godart 17e en 4 h 04’31 »).
Chez les dames, Natascha Schmitt n’a pas failli à sa position de grande favorite. L’athlète d’outre-Moselle s’est rapidement emparée du commandement sur la partie vélo pour ne plus être inquiétée. Elle s’impose en 4 h 17’28 » devant deux autres Allemandes, Svenja Thoes et Daniela Sämmler. Dans ce contexte relevé, Jil Gloesener a réussi une belle course. Vite en retrait sur le vélo, la Luxembourgeoise a profité de la course à pied pour grignoter des places et boucler son parcours en 5 h 10’06 ».
De notre correspondant Gilles Tarral