DKV Urban Trail – Hübsch ne fait pas de détail

Thierry Hübsch a réalisé un joli numéro pour s’adjuger la victoire lors de l’épreuve-reine, le 34 kilomètres. Avec pas moins de 2500 coureurs au départ, l’épreuve a, une nouvelle fois, connu un énorme succès. Et les Luxembourgeois se sont montrés à leur avantage.

Thierry Hübsch n’a pas semblé gêné par les conditions météo déplorables. (Photo : Julien Garroy)

C’est sous des conditions météorologiques exécrables que s’est déroulée cette nouvelle édition de l’Urban Trail. L’épreuve phare comprend 34 km avec, au programme quelques réjouissances : pas moins de 900 marches d’escaliers et des montées et des descentes à n’en plus finir. Exit donc, la course de 54 km : « On a fait ce choix car bon nombre de prétendants à la victoire finale ne sont qu’au début de leur saison et sont encore loin de leur pic de forme. C’est pour cela qu’on a décidé de raccourcir le parcours », explique José Azevedo, l’organisateur de ce rendez-vous du trail à Luxembourg. Et de préciser : « C’est également un choix fait pour des raisons de sécurité. L’an passé, avec 1 800 marches, c’était vraiment dangereux avec la pluie. Donc, on a choisi de privilégier la qualité à la quantité. » Les organisateurs auraient même pu avoir davantage d’inscriptions, mais là encore, le nombre a été limité pour des raisons de sécurité, comme il l’expliquait dans nos colonnes, vendredi.

> Hübsch en démonstration

La logique a été respectée dans l’Urban Trail de 34 kilomètres. Thierry Hübsch, ce monstre de la discipline, a bien géré sa course. En compagnie de son plus proche concurrent, ils ont fait un bon bout de chemin ensemble, mais le coureur du Celtic a lâché son adversaire dans une des multiples montées pour venir finir son épopée seul en vainqueur : « Arnould ne m’a pas facilité la tâche, disait-il sur la ligne d’arrivée, mais j’ai géré ma course sans me mettre la pression. J’ai vu que dans les montées je parvenais à le larguer, donc j’ai décidé d’attaquer dans la montée, pour le lâcher, et j’y suis parvenu. Après, il fallait gérer, car il y a pas mal d’endroits dangereux, très glissants, comme les escaliers en bois. »

Et d’ajouter, en montrant sa main : « Regardez, je suis tombé à six kilomètres du but. C’est vraiment une très belle course et je suis heureux d’avoir gagné, car il y a deux jours de cela, j’étais bloqué au niveau du cou. Une chance, ma femme est ostéopathe et m’a remis sur pied. Je pense que je vais encore faire appel à ses services […], car j’ai vraiment souffert. » Maintenant, Thierry Hübsch va s’accorder une petite pause avant de se focaliser sur les prochains objectifs, dont le Trail de Gérardmer cet été. Et les championnats du Luxembourg en fin d’année. Chez les dames, la victoire finale est pour la favorite Torielle Reding-Perreur.

> Grober le plus rapide

Sur le parcours de 27 km, c’est le jeune Allemand Mathias Grober qui s’est montré le plus fort : « Mon but était de terminer en 1 h 54′ et je l’ai atteint. J’en suis fier. Je suis très vite parti, en maintenant mon rythme élevé. Je me suis fait rejoindre et on a passé dix kilomètres en tête ensemble à deux, mais je me sentais vraiment bien et j’ai été capable d’accélérer la cadence et de terminer seul pendant les sept derniers kilomètres. » Et de conclure : « Le parcours est vraiment super. Seul point noir, les endroits en bois sont vraiment glissants et difficile à passer, il faut vraiment rester vigilant. »

> Groben au sommet

Sur le 13 km, le grand vainqueur est Pascal Groben. L’athlète du CAB a parfaitement maîtrisé son sujet. Et s’est même avoué surpris de sa performance « Je ne pensais pas l’emporter sur ce parcours, car c’est encore très tôt dans la saison. Je suis venu ici en prenant ça comme un bon entraînement. Je me sentais bien, mais j’avais des problèmes dans la descente des escaliers, où je perdais du temps. Que je rattrapais dès qu’on était à nouveau sur le plat. J’avais en tête de tenter quelque chose dans le tunnel près du Kirchberg et ça a marché. » On le retrouvera dès lundi prochain sur l’Ousterlaf de Grevenmacher, une course qui doit lui permettre d’être en forme pour le semi-marathon, au mois de mai. Chez les dames, Isabelle Hoffmann s’est montrée la plus rapide.

De notre correspondant Alexandre Adam