Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Les Jeux Olympiques de Pékin démarrent ce vendredi 4 février. Pour l’occasion, découvrez dix faits (parfois insolites) à connaître sur la participation du Luxembourg à cette compétition.
1 – Le Luxembourg a participé à 34 reprises ??
Depuis les premiers Jeux en 1900, le Luxembourg a participé 34 fois aux Jeux Olympiques. Plus précisément 25 participations aux Jeux d’été et 9 aux Jeux d’hiver. Il y a d’ailleurs davantage de participants luxembourgeois aux Jeux d’été, en moyenne une dizaine, contre seulement deux pour ces Jeux de 2022 à Pékin par exemple.
Le Luxembourg participe officiellement à ses premiers Jeux Olympiques d’été en 1912 à Stockholm. Le pays a également concouru à ses premiers Jeux d’hiver en 1928 à Saint Moritz. Dans l’histoire des Jeux modernes, la compétition n’a été annulée que trois fois : en 1916, en 1940 et 1944, pour cause de guerres mondiales.
2 – Le pays détient une seule médaille d’or… ?
Le pays a gagné une seule médaille d’or sur 34 éditions grâce à Josy Barthel, en 1952 à Helsinki. C’était sur un 1 500 mètres. Une victoire à la surprise générale, puisque la course semblait promise à l’Allemand Werner Lueg, qui avait égalé, un mois avant les Jeux, le record du monde.
Mais Josy Barthel réussit la course de sa vie : il déborda Lueg à 50 mètres de l’arrivée, puis résista au retour de McMillen. Il boucle les 1 500 mètres en 3 min 45 s 1. (Le record actuel de cette discipline est fixé à 3 min 28 s 32).
La surprise fut vraiment totale et pour cause : la fanfare n’avait pas la partition de l’hymne luxembourgeois. Elle fut contrainte d’improviser un hymne et le jeune Josy Barthel, alors âgé de 25 ans versa quelques larmes.
3 – … Vraiment ?! ???
Si la médaille d’or de Josy Barthel fait figure de référence, le Luxembourg possède en vérité 3 médailles d’or ! Et ce, grâce à Jean Jacoby, double médaillé d’or en 1924 et 1928 aux épreuves… d’art.
Les Jeux de l’époque regorgeaient en effet d’épreuves plus loufoques les unes que les autres. Un concours artistique des olympiades est mis en place en 1912 et connaît un franc succès en 1924, à Paris, puisque 193 artistes s’y affronteront.
Le Luxembourgeois de 33 ans, Jacoby, raflera la mise dans la catégorie peinture, avec son œuvre « Étude de sport », composée d’un triptyque « Corner – Football. Départ – Athlétisme et Rugby ».
Il renouvellera l’exploit quatre ans plus tard, aux Jeux Olympiques d’Amsterdam, en remportant une seconde médaille d’or dans la catégorie « dessin », avec son œuvre « Rugby ».
La peinture « Rugby » de Jean Jacoby. Photo LDR
4 – Trois médailles d’or et… trois d’argent ?
Dans le registre des médailles, le Luxembourg a également remporté au cours de son histoire, trois médailles d’argent. Une en 1920, grâce à l’haltérophile, Joseph Alzin à Anvers et deux autres en 1992, grâce à Marc Girardelli, skieur alpin autrichien naturalisé luxembourgeois.
Après 19 ans de carrière sans médaille olympique, ce fut une belle revanche pour Girardelli, qui ne partait pas du tout favori dans cette épreuve. Six fois élu « sportif de l’année au Luxembourg, il aura marqué l’histoire du sport grand-ducal.
5 – Une première victoire franco-luxembourgeoise en 1900 ????
Si la première médaille d’or luxembourgeoise est remporté en 1924 par Jean Jacoby, un autre Luxembourgeois s’est illustré 24 ans auparavant. Il s’agit de Michel Théato, premier franco-luxembourgeois officiellement champion olympique de l’histoire de l’athlétisme français.
Il a gagné sa médaille d’or dans le bois de Boulogne, à la Croix-Catelan, le 19 juillet 1900, en y remportant un marathon. Ces Jeux de la Belle Époque ont duré de mai à octobre avec des épreuves aussi improbables que le tir à la corde, le tir aux pigeons, la course aux ballons, etc.
En 1900, le marathon olympique se court sur une distance de 40,260 km. Le jeune Michel n’a que 22 ans lorsqu’il prend son départ, sous un soleil de plomb : 39°C sous les arbres du bois de Boulogne. C’est simple : seuls sept coureurs franchiront la ligne d’arrivée à cause de la chaleur. Michel Théato s’impose en 2h 59 min. et 45s.
Si sa victoire est contestée (il est Luxembourgeois, pas Français !), c’est au nom de la France qu’il sera déclaré vainqueur. ➡ Nos confrères du Parisien racontent d’ailleurs son épopée.
L'arrivée de Michel Théato à la fin de l'épreuve du marathon en 1900. Photo LDR
L'arrivée de Michel Théato à la fin de l'épreuve du marathon en 1900. Photo LDR
6 – Le Luxembourg brille dans trois sports ✨
Avec quatre médailles au total (si on enlève Michel Théato et Jean Jacoby), le Grand-Duché s’est peu illustré au cours de ses 34 éditions. Trois sports distincts sortent du lot : l’athlétisme, l’haltérophilie et le ski alpin.
Cette dernière discipline sera d’ailleurs à l’honneur côté Luxembourg pour ces Jeux de Pékin qui débutent ce vendredi.
7 – Danièle Kaber, recordgirl en athlétisme, finit son marathon olympique en 2h30 ?♀
Spécialiste des courses de fond et de demi-fond, Danièle Kaber détient les records nationaux du 5 000 m, du 10 000 m, du semi-marathon et du marathon.
C’est en 1988 à Séoul qu’elle signe une performance de choix en prenant la septième place du marathon. L’athlète descend sous la barre symbolique des 2h30. Le record actuel pour une femme dans cette discipline est de 2 h 23 min et 7 s.
Danièle Kaber (au centre, en rose) a fait une belle performance aux JO de Séoul. Photo LDR
Ses résultats en compétition lui valent de décrocher trois fois le titre de sportive luxembourgeoise de l’année, respectivement en 1985, 1986 et 1988.
8 – Une première participation féminine en 1924 ?
C’est en 1924 à Paris que des sportives figurèrent pour la première fois dans l’équipe olympique luxembourgeoise. Elles étaient trois : deux nageuses (Renée Brasseur et Lory Koster) et une joueuse de tennis (Rozel Le Gallais), qui jouait en double avec Camille Wolff, mais a dû déclarer forfait.
Les femmes n’ont manqué à l’appel que lors des jeux de Berlin (1936), Helsinki (1952), Montréal (1976) et Moscou (1980).
9 – Josy Stoffel détient le record de participations aux JO ?
Avec cinq participations, le gymnaste Josy Stoffel détient le record de participations aux Jeux (1948 Londres, 1952 Helsinki, 1956 Melbourne, 1960 Rome, 1964 Tokyo), sans toutefois remporter de médaille.
Il était né le 27 juin 1928 à Differdange et a remporté à 15 reprises le titre de Champion du Luxembourg en gymnastique artistique, ce qui reste (aussi) un record aujourd’hui. Il est décédé le 9 mars 2021 à Esch-sur-Alzette, à l’âge de 92 ans.
Josy Stoffel à Differdange. Photo archives Editpress
Mais il n’est pas le seul ! Côté féminin, c’est Ni Xia Lian qui détient ce record avec également 5 participations (Sydney 2000, Pékin 2008, Londres 2012, Rio 2016, Tokyo 2020).
Elle est entrée dans l’histoire des JO à Tokyo en devenant la pongiste la plus âgée à participer aux Jeux (58 ans) et en novembre dernier, elle a décroché la médaille de bronze en double (avec Sarah de Nutte) aux championnats du monde à Houston. Et a même échangé quelques balles avec le Grand-Duc Henri…
Sarah De Nutte (à gauche) aux côtés de Ni Xia Lian lors de leur victoire aux championnats du monde en novembre 2021. Photo Manfred Schillings
10 – La moyenne d’âge des athlètes luxembourgeois pour Pékin est de 20,5 ans ?
Gwyneth ten Raa et Matthieu Osch représenteront le Luxembourg pour ces Jeux d’hiver à Pékin. Avec respectivement 16 et 22 ans, ils vont donner un coup de fraîcheur à ces Jeux.
Étudiante à l’Athénée royal de Bastogne, la jeune luxembourgeoise va vivre sa première expérience olympique et a su s’imposer par son talent.
Quant à Matthieu Osch, déjà présent à Pyeongchang il y a quatre ans, ce sera l’occasion de peaufiner encore sa forme sur les glaciers.
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Pour les journalistes du Quotidien,
Ne pourriez vous pas consacrer un article à ce sportif luxembourgeois ayant particip aux J.O. de 1928, Emil Frantz? Certes, il n’a pas gagné l’or…mais ce qu’il a fait mérite beaucoup plus…..et la noblesse de son action rejaillirait certainement et positivement sur l’image du Grand Duché et de Villerupt sa ville natale.
Alain Casoni ….Maire Honoraire de VILLERUPT.