BGL LIGUE (28e JOURNÉE) Le FCD03 sera très attentif à Rosport – F91, qui se joue 24 h avant son derby contre le Progrès : si Dudelange ne gagne pas, il sera champion!
C’est toujours ce qu’il y a de plus moche dans le football moderne, ces décalages qui peuvent sacrer des équipes sans même qu’elles aient à jouer, mais c’est à ça que l’on peut s’attendre, dimanche soir, sur le coup de 18 h : il suffirait que Rosport, une seule défaite sur ses dix derniers matches, empêche le F91 de s’imposer à la Party-Rent Arena pour sacrer officiellement (ou officieusement) le FCD03.
Dudelange se déplacera sur les bords de la Sûre avec deux joueurs de sa colonne vertébrale – les plus expérimentés – aux abonnés absents (Decker et Bojic) et, en tête, les déclarations d’Eric Brandenburger au sortir du match nul arraché dans les arrêts de jeu la semaine dernière contre Differdange (2-2) : «On avait à cœur de ne pas laisser le FCD03 fêter son titre de champion contre nous, mais on va faire la même chose contre le F91». «Oui, j’ai vu cette interview, sourit Claudio Lombardelli, le coach dudelangeois. Mais ça ne m’étonne pas : il y a à Rosport une mentalité allemande depuis des années. C’est dur d’y jouer. À nous de faire le boulot.»
Oui parce que dans la foulée de son défenseur latéral, Martin Forkel a confirmé l’envie de son groupe d’être casse-bonbon jusqu’au bout : «La semaine dernière, on voulait empêcher Differdange d’être champion, mais le plan ce week-end, c’est de leur permettre de l’être!». Pas pour le plaisir de faire plaisir à Fabrizio Bei et à tout un club, mais juste pour prendre trois points qui enfonceront le clou dans le genre saison quasi parfaite pour le Victoria.
On connaît les descendants ?
Ailleurs au pays, il sera aussi question de sauver sa peau. Schifflange et le Fola peuvent en effet lâcher la rampe pour de bon. Le premier joue contre un Strassen qui ne veut rien fausser, dixit son coach, Vitor Pereira, même si «c’est dur de condamner potentiellement une équipe parce qu’on se connaît tous! Mais on ne veut pas lâcher parce que ce ne serait pas beau».
Le club eschois, encore champion en 2022, est lui psychologiquement conditionné à la survie désormais. À quatre points du premier barragiste, il ne peut pas se permettre de se trouer contre Käerjeng et Stefano Bensi ne cache pas son inquiétude : «C’est une finale absolue. On n’a plus rien à perdre. Il y a beaucoup de problèmes extrasportifs et on n’a pas la tête aussi libre qu’on devrait, mais si on veut que les sacrifices paient, c’est maintenant».
Souci, Käerjeng viendra lui pour se rapprocher encore un peu plus du maintien direct : «On est en mission, assène Franck Rinaldo. On est sorti de la zone rouge. Puis des barrages. Et là, malgré cinq matches sans victoire contre des adversaires très compliqués, on est toujours au-dessus de la zone de flottaison. On espère que le ciel bleu est pour bientôt».