Interpol a placé ce mercredi sur sa liste des personnes les plus recherchées, à la demande des autorités américaines, deux ex-responsables de la Fifa mis en cause dans le scandale de corruption qui ébranle la Fédération internationale de football (Fifa).
Interpol a émis des « notices rouges », qui correspondent à des avis de recherche internationaux et/ou des demandes d’arrestation à des fins d’extradition, diffusées à la demande des Etats-Unis dans les 190 pays membres de l’organisation de coopération policière internationale. Elles visent Jack Warner, ex-vice président de la Fifa, Nicolas Leoz, ancien membre du comité exécutif de la Fifa, mais aussi quatre dirigeants d’entreprises évoluant dans le marketing sportif.
La diffusion de ces notices intervient au lendemain de la démission de Sepp Blatter, le président de la Fifa, organisme régissant le football mondial qui depuis une semaine est au coeur d’une tempête sur des soupçons de corruption aux proportions inédites et portant sur l’attribution de compétitions et de droits audiovisuels.
Ancien vice-président de la Fifa et président de la Fédération des Caraïbes (CFU), Jack Warner a été été placé en garde à vue durant 24 heures après s’être présenté volontairement il y a une semaine devant les services anti-fraude de la police locale de Trinidad et Tobago, dont il est originaire. Il a été libéré après le versement d’une caution d’environ 400 000 dollars (360 000 euros).
Autre hiérarque mis en cause par la justice américaine, le Paraguayen Nicolas Leoz, ancien membre du Comité exécutif de la Fifa, et ancien président de la Conmebol, assigné à résidence depuis lundi par la justice de son pays.
Quatre dirigeants d’entreprises de marketing sportifs figurent également dans la liste, dont les Argentins Alejandro Burzaco, dirigeant de Torneos y competencias, ainsi que Hugo Jinkis et son fils Mariano, patrons de Full Play SA, société notamment détentrice des droits TV des matches de qualifications sud-américains pour le Mondial.
Ces trois derniers sont actuellement fugitifs, non localisés, et activement recherchés par la police argentine qui a fait irruption la semaine dernière au siège de ces deux entreprises. Le Brésilien Jose Margulies, dirigeant de l’entreprise Valente Corp. et Somerton Ltd, est le dernier de la liste.
AFP