Dave Turpel espérait reprendre en avril après son accident de voiture d’octobre. Cela sera plutôt en août.
Où en est Dave Turpel ? Début octobre, l’avant-centre du Swift et de la sélection nationale était victime d’un grave accident de voiture qui avait fait craindre, un très bref instant, qu’il ne puisse plus remarcher. «Si je n’avais pas été jeune et sportif, je me serais retrouvé en fauteuil roulant», nous avait-il dit à l’époque. Près de cinq mois plus tard, il rame encore pour avoir le droit de reprendre la course. Mais c’est avec le sourire et devant un quart de finale de l’Open d’Australie Djokovic – Zverev, qu’il nous a répondu.
Quelles nouvelles de votre santé ?
Pour l’instant, je vais très très bien. Mais j’ai encore deux scanners bientôt. Un pour mon genou (NDLR : il avait été opéré du ménisque un peu avant son accident), l’autre pour mon accident et c’est ce dernier qui décidera si on peut me retirer les vis et les plaques du dos. Ils vont sans doute être obligés de rentrer dans le muscle. Ce n’est pas une grande affaire, deux semaines et demie d’immobilisation mais théoriquement, cela aurait dû survenir en fin d’année. Les enlever maintenant, cela me permettrait de gagner en mobilité. Mais cela veut aussi dire que c’est foutu pour cette saison. Je vais être obligé de me préparer pour la suivante.
Et retrouver l’intégralité de cette explosivité qui fait tout votre style ?
Je suppose que ça va revenir, en tout cas j’espère. Parce que c’était ma grande force. J’ai beaucoup de travail si je veux revenir à ce niveau. Surtout que je dois recommencer par des trucs simples.
Vous espériez reprendre en avril…
Si j’écoute mon kiné, son plan, c’était que je reprenne la course mi-mars. Mais l’appel du médecin change tout. Là, de toute façon, j’ai du travail. Il s’agit d’exercices pour refaire les muscles. Du gainage, les jambes, la stabilisation… Et si tu n’as rien fait pendant un certain temps, tous les exercices font mal. Surtout que j’ai perdu beaucoup de masse musculaire. Mais je travaille pour recourir et j’espère revenir pour jouer au foot. Mais je ne suis toujours pas retourné au stade. Je n’en ai pas le droit, je suis encore en arrêt de travail. Mais j’ai retouché un ballon avec mon chien, Cookie. C’est le seul qui soit aussi fou de ballon que moi. Mais je ne peux pas frapper, mes muscles sont trop faibles et je dois l’expliquer à tous les potes qui sont déjà venus me voir si je ne voulais pas faire un footgolf. J’ai dû leur expliquer que faire des transversales de 35 mètres, ce n’était encore pas possible pour moi.
Le tribunal doit décider le 10 mars si je peux récupérer mon permis
Sinon, vous auriez dit oui ?
Un de mes voisins vient de créer un club avec joggings, maillots… Il m’a demandé de les rejoindre mais je vais d’abord rejouer au foot et le footgolf, on verra quand j’aurai fini ma carrière. Il y a Kevin Ruppert, Paul Bossi et, je crois, Zarko Lukic.
Comment vous occupez-vous ?
Pfff, avec cette situation, on ne peut rien faire. Des copains passent de temps en temps mais le reste du temps, je regarde du sport à la télé. On se débrouille pour faire passer le temps. J’ai remarqué aussi que je mange beaucoup moins qu’avant. Après une séance, je pouvais manger au moins deux assiettes tellement je brûlais de calories. Là, j’ai assez avec une seule.
Avez-vous reconduit ?
Non. Le tribunal doit décider le 10 mars si je peux récupérer mon permis. J’imagine que j’aurai quand même le droit de reprendre la voiture pour aller chez mon kiné et au travail vu que je n’ai pas de casier. Pour le moment, je me suis habitué à rouler en bus. C’est dur, les sportifs aiment bien le calme de leur voiture. La semaine passée, il faisait très froid et c’était dur d’attendre à l’arrêt quand le bus était en retard.
Que va donner le Swift en ce début d’année ?
(Il rit) Je ne sais pas du tout ce que ça va donner. Je suis vraiment en dehors, je me concentre beaucoup sur moi-même.
Recueilli par Julien Mollereau