Le Qatarien s’est encore un peu plus rapproché d’une deuxième victoire à quatre jours de l’arrivée.
Nasser Al-Attiyah reste en tête sur le Dakar. (Photos : AFP/AP)
Parties du bord du Pacifique pour les Andes chiliennes, pour une ascension de 538 kilomètres entre Iquique et Calama dont 450 chronométrés, les Mini n’ont pas fait dans le détail à l’arrivée : triplé du constructeur allemand, et un matelas de près de 24 minutes d’avance désormais pour le vainqueur 2011.
Dans l’impossibilité de défendre son titre depuis le kilomètre 9 de la première étape et une panne électrique fatale, l’Espagnol Nani Roma en a profité pour se consoler avec sa première victoire en 2015, la douzième de sa carrière sur l’épreuve, devant son partenaire qatarien et son coéquipier russe Vladimir Vasilyev, troisième.
Journée plus difficile par contre pour les deux Toyota de Giniel de Villiers et de Yazeed Alrajhi, les derniers, a priori, à pouvoir priver Al-Attiyah d’une deuxième couronne dans la capitale argentine samedi. Quatrième place seulement, avec un quart d’heure de lâché pour le Sud-Africain, vainqueur du premier Dakar sud-américain, en 2009. Et cinquième place pour le Saoudien, désormais relégué à près de 40 minutes.
« C’était une étape très difficile, avec du fesh-fesh, de la navigation très compliquée. (…) Mais il fallait avant tout rester calme. Nous sommes arrivés avant Giniel (de Villiers), et c’était la clé. J’espère que ce sera suffisant pour gagner le Dakar », a confié Al-Attiyah à l’arrivée.
> « Speedy » Gonçalves revient
Pour les buggies Peugeot, cette neuvième étape entre Iquique et Calama a une nouvelle fois tourné à la désillusion dans le vent de sable qui balayait le parcours. Victime d’un nouveau problème mécanique, au niveau du porte-moyeux cette fois, Stéphane Peterhansel a perdu au moins deux heures, ce qui l’éjecte du top 10 au classement général.
Quant à Cyril Despres, dont l’apprentissage sur quatre roues continue, après ses cinq titres en moto : il a certes signé sa meilleure performance sur ce rallye, avec une dixième place. Mais c’est avec un retard de plus de trois quarts d’heure qu’il est arrivé à Calama, ce qui le place désormais à près de 15 heures d’Al-Attiyah au général.
> Confortable leader
Si le Qatarien est un confortable leader chez les autos, il n’en est rien côté motos, où Honda ne semble pas prêt à laisser l’Autrichien KTM signer un 14e succès d’affilée sur le rallye.
L’Espagnol Joan « Bang Bang » Barreda, le leader de l’écurie nippone, est certes hors course pour la victoire finale, après ses 4h30 minutes perdues lundi dans l’Altiplano bolivien. Mais ses partenaires sont toujours là : deuxième victoire cette année pour le Portugais Helder Rodrigues, et deuxième place pour son compatriote Paulo « Speedy » Gonçalves, qui se retrouve à moins de 5 minutes et 30 secondes du tenant du titre et quadruple vainqueur Marc Coma, troisième du jour.
> Traversée des Andes
L’Espagnole Laia Sanz (Honda), 14e de l’étape à près de trois quarts d’heure de Rodrigues, a, elle, profité des déboires mécaniques d’Alain Duclos (Sherco), premier Français au général mardi matin, pour grignoter une place (huitième). Fin de rallye par contre pour le motard français Charles Cuypers, victime de multiples fractures (clavicule, fémur et hanche) et évacué par hélicoptère vers un hôpital chilien.
Au programme des concurrents pour la dixième étape, la traversée des Andes vers l’Argentine. Direction Salta pour les autos, et Cachi pour les motos, pour la première manche de leur seconde étape marathon. Soit une nouvelle soirée en perspective sans assistance pour Coma et compagnie ce soir.
Le Quotidien/AFP
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