Christine Majerus va clôturer ce dimanche 16 janvier, en Coupe du monde, sa saison hivernale à Flamanville, sur un circuit où elle s’était imposée en 2017.
Christine Majerus est une grande sentimentale. Elle possède surtout une sorte de mémoire bien placée. Lorsqu’elle s’impose dans un endroit, elle a simplement le désir d’y retourner, ce qui nous rappelle par ricochet que le sport reste, pour les compétiteurs, un fournisseur d’émotions fortes.
«Je me souviens d’avoir remporté une épreuve à Flamanville donc je vais sûrement y clôturer ma saison», avait indiqué la championne nationale, samedi dernier à l’issue de son douzième titre.
Outre le fait que Flamanville ne se situe pas très loin de son domicile, la Luxembourgeoise va donc retrouver un circuit où elle s’était imposée le 30 décembre 2017.
Christine Majerus trouvera sans doute de quoi lui remettre un peu de baume au cœur, même si évidemment le contexte sera élitiste, car il s’agit ici d’une manche de Coupe du monde.
Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’elle a pris la décision de faire l’impasse sur les championnats du monde, il est vrai lointaine puisque rappelons qu’ils se dérouleront à la fin du mois du côté de Fayetteville, aux États-Unis
«Avec mon équipe, on pense que ce n’est pas en faveur de mon printemps. Et les derniers résultats et les dernières courses que j’ai pu faire ne me permettent pas d’envisager de faire une grande performance là-bas. Si je vais aux Mondiaux, c’est pour faire aussi bien, voire mieux que les années précédentes. Si ce n’est pas le cas, je ne vois pas l’intérêt d’aller au bout du monde, surtout en ce moment. Encore si cela était en Europe, je pourrais dire que je vais essayer. Avec un tel déplacement, je perds deux semaines, voire plus, dans ma préparation pour le printemps et c’est quand même ça qui est le plus important», rappelait-elle ainsi.
Beaucoup de défections
Christine Majerus sera la seule luxembourgeoise au départ, car Marie Schreiber a éprouvé le besoin de souffler avant de préparer les mondiaux. La championne nationale espoirs ne se reposera pas pour autant puisqu’elle a prévu de s’entraîner. Par contre, elle sera de retour la semaine suivante à Hoogerheide pour la dernière manche.
Elle ne sera pas la seule à faire l’impasse, beaucoup de têtes d’affiche font également fait ce choix. On ne verra pas à Flamanville, ni Lucinda Brand la championne du monde en titre et leader de la Coupe du monde.
Ni Marianne Vos, sa rivale néerlandaise. Ni les habituels outsiders que sont Ceylin Alvarado et Shirin Van Anrooij. Pas plus que la Hongroise Blanka Vas. Il y aura donc beaucoup d’absentes, d’ailleurs, elles ne seront que 46 à se présenter sur la ligne de départ.
Même défection chez les hommes. Wout Van Aert qui ne sera pas aux Mondiaux n’est pas à Flamanville. Pas plus que Tom Pidcock. Eli Iserbyt va donc retrouver le champ aussi libre qu’en début de saison.
Il se méfiera de son compatriote Toon Aerts, l’un des rares à ne pas faire défection. Ils ne seront que 38 au départ, mais le vice-champion national élite Raphaël Kockelmann sera bien présent. Il s’agira donc du deuxième coureur luxembourgeois au départ.