Privé par mégarde de sa tenue de course, Scott Thiltges n’a jamais été contrarié dans sa conquête de son deuxième bouquet consécutif, dimanche à Préizerdaul.
Clair, net et sans bavure. Comme la semaine précédente à Mamer, où il avait décroché son premier succès de la saison, après un long intermède de deux ans, Scott Thiltges s’est imposé sur le circuit non moins boueux de Préizerdaul. Avec une marge encore plus conséquente. De sorte qu’on peut se demander si le champion national 2017, pourra être battu par ses compatriotes d’ici les championnats nationaux lesquels se dérouleront le 8 janvier à Ettelbruck. La répétition générale, dimanche prochain, apportera à cet égard de précieux enseignements.
Dans les conditions actuelles, il faut posséder toutes les qualités du parfait cyclo-crossman pour espérer s’imposer. De la technique bien sûr pour ne pas se laisser embourber et dériver. Mais plus sûrement du physique. Scott Thiltges cochait donc toutes les cases. Prudent au départ, il a simplement laissé faire les plus jeunes et plus fougueux. C’est Loïc Bettendorff qui s’élança avec le plus de fougue. «J’ai effectué un bon départ mais dès le premier tour, j’ai compris que je n’avais pas de bonnes sensations. Plus loin, lorsque Mats (Wenzel) a accéléré, j’ai essayé de faire mon rythme et je me suis accroché à la troisième place», expliqua ainsi le futur routier de Riwal.
«Je suis allé à mon rythme»
Dès lors, Scott Thiltges n’eut de cesse de creuser les écarts pour sceller un succès qui ressemblait donc à celui de la semaine précédente, du côté de Mamer. «Oui, confirmait-il, c’est vrai que cela y ressemblait.»
Mais une grosse frayeur, survenue avant le départ, a manqué de jeter le trouble. «Juste avant le départ, ma voiture s’est fermée, j’avais les clés à l’intérieur avec toutes mes affaires pour la course. Du coup, j’ai gardé la tenue que j’avais pour l’entraînement», rigolait-il en poursuivant : «L’échauffement a été chaotique et je n’ai pas pris un bon départ, mais je suis revenu en tête à la faveur des premiers dévers. J’étais assez à l’aise, je suis allé à mon rythme. Après la première partie technique, on m’a indiqué qua j’avais déjà une quinzaine de secondes d’avance. Finalement, ce fut une course parfaite, je ne suis pas tombé et je n’ai aucun problème technique. Je viens en forme, les circuits sont gras, cela me convient mieux. Dimanche prochain, on verra ce que ça donne à Ettelbruck, sur le parcours des championnats. Cela sera sans doute moins physique, il y a moins de dénivelé, moins technique aussi. J’espère que ce sera cool…»
Deuxième, Mats Wenzel n’était pas mécontent de son sort. «C’était bien, mais dur. Scott est très fort en ce moment que ce soit en ce qui concerne la technique et le physique dans la boue. J’ai pris beaucoup de plaisir sur ce parcours», expliquait le coureur de Leopard.
Quant à Raphaël Kockelmann, il a terminé au quatrième rang : «À l’échauffement, j’ai compris que je n’avais pas les jambes des semaines précédentes. Ensuite, j’ai trouvé mon rythme, il ne faut jamais lâcher. Puis sur la fin, je ne pouvais plus courir, j’avais très mal au dos!»
Denis Bastien