Scott Thiltges ne s’est plus imposé depuis son titre de champion national voici un peu plus d’un an. Mais il estime, avec raison, avoir progressé.
Si tout va bien, et il n’y a franchement pas de raison pour qu’il en soit autrement, Scott Thiltges sera architecte dans un an et demi. D’ici là, le coureur du LG Alzingen continue de construire sa carrière amateur de cyclo-crossman avec le plus grand des sérieux. Il reste un passionné soucieux de bien faire. De s’éclater dans sa discipline de prédilection. Le voilà sélectionné pour les prochains Mondiaux de Valkenburg alors qu’il n’a pas remporté une seule épreuve luxembourgeoise.
«Il n’a jamais terminé plus loin que cinquième et s’est montré très régulier tout au long de la saison», défend Michel Wolter, l’entraîneur national. Troisième de la Skoda Cross Cup, derrière Vincent Dias Dos Santos et Felix Schreiber, Scott Thiltges n’a, en effet, pas démérité. Du coup, il a fait le nécessaire pour rester sélectionnable sur l’épreuve internationale de Leudelange, dimanche. «Je m’étais entretenu au préalable avec Michel Wolter et je savais que c’était jouable à partir du moment où je parvenais à réussir les normes.» Ce qu’il est parvenu à faire avec une parfaite application.
Le 4 février, il sera donc au départ de ses deuxièmes championnats du monde en élite. «J’avais déjà participé une fois aux Mondiaux juniors et une autre fois chez les espoirs. Mais j’avoue que je n’avais pas ressenti ce que nous avons connu l’an passé à Belvaux. Ce jour-là, je n’ai pas été verni car j’ai essuyé deux crevaisons et j’ai même perdu une roue dans le dernier tour (NDLR : il avait terminé 52e en étant retiré de la course à trois tours de la fin). Mais j’en garde un souvenir inoubliable. Le public luxembourgeois nous supportait comme c’est le cas dans un match de foot», raconte Scott.
Son souhait : qu’il neige à Valkenburg
Dimanche, comme le reste de la sélection nationale devant défendre les couleurs du Grand-Duché dans un peu moins de deux semaines aux Pays-Bas, il livrera une dernière répétition du côté de Hoogerheide, histoire de reprendre ses marques. «L’an passé, j’étais resté dans le tour sur le circuit de Hoogerheide, mais il faut reconnaître que Wout Van Aert et Mathieu van der Poel, les deux meilleurs, n’étaient pas là et ça changeait tout», rappelle-t-il.
Du haut de ses 25 ans, Scott Thiltges n’est plus vraiment un jeune premier, mais sa régularité reste un avantage indéniable. «Même si je n’ai pas remporté un seul cross de l’hiver, j’estime avoir progressé et je remarque que le niveau du cyclo-cross luxembourgeois est plus haut que les années précédentes.»
Lui-même dit d’ailleurs avoir évolué. «Je marche davantage sur les parcours physique que par le passé, mais il me semble que c’est normal. C’est une évolution assez logique», rapporte encore l’intéressé qui émet toutefois un petit souhait qu’il peut s’autoriser si loin de l’échéance : «J’aimerais qu’il neige ou que le circuit de Valkenburg soit gelé. Car c’est déjà assez physique comme ça.» Il croise les doigts…
Denis Bastien