Le vainqueur de l’an passé et un peloton d’habitués seront à pied d’œuvre jeudi, le jour de l’An.

Le cyclo-cross international de Pétange reste fidèle à lui-même. Le jour de l’An, les organisateurs de l’UCP ont le chic pour débusquer un plateau de qualité et un peu atypique. On est souvent assez loin des standards des épreuves belges qui attirent les grands noms de la discipline. Mais c’est une évidence qui a été éprouvée au fil des ans, nous avons au départ à Pétange des coureurs fort capables de claquer un top 15 dans un championnat du monde.

Mais ce sont aussi des coureurs qui préfèrent s’aligner dans des épreuves de catégorie bien choisies. L’an passé, le Belge Lander Loockx s’était imposé avec un peu plus d’une minute d’avance sur le Français Joshua Dubau, vainqueur consécutivement les deux années précédentes.

Cette fidélité n’est pas sans rappeler les règnes passés de l’Allemand Marcel Meisen, qui avait pris un abonnement à Pétange. Il en fut en effet le vainqueur indiscutable de 2016 à 2022 (l’édition 2021 avait été annulée à cause du covid). L’ancien champion d’Allemagne, retraité depuis la saison dernière (en 2025, il avait encore terminé 3e à Pétange), était un cas à part dans la hiérarchie mondiale, puisque lui aussi répugnait à disputer les manches de la Coupe du monde et des circuits connexes comme le Superprestige par exemple. Cela ne l’empêchait pas de figurer parmi les meilleurs spécialistes mondiaux.

Loockx, six courses, quatre succès…

Le cas de Lander Loockx, le vainqueur sortant, est différent. L’intéressé, qui figure dans la fameuse équipe néerlandaise Unibet Rose Rockets (laquelle deviendra française à compter de ce 1er janvier), formation qui évolue en Pro Team et qui aura comme leader un certain Dylan Groenewegen, possède un profil à part. «J’aime le cyclo-cross, mais ma priorité reste la route», avait-il expliqué l’an passé après s’être imposé à Pétange, remportant alors le deuxième succès de sa saison. Lander Loockx, 28 ans, avait multiplié les top 10 au plus haut niveau, mais avait préféré zapper les Mondiaux de Liévin.

Cette saison, celui qui avait remporté en 2025 sur la route la semi-classique française Paris-Camembert,  a repris le même schéma. Il n’a que six courses dans les jambes, mais s’est imposé à quatre reprises dans d’autres épreuves internationales. Une fois en Suisse (Hittnau) et en Autriche (Gunskirchen). Deux fois en France (Gernelle et Béthune le 20 décembre). Jeudi, fêtera-t-il son cinquième succès ?

Le cas de Joshua Dubau est aussi éclairant. Le vététiste français, vainqueur à Pétange en 2024 et 2023, deuxième l’an passé, va commencer sa saison hivernale jeudi, puisqu’il n’a pas encore couru en cross cette saison.

Hartog favorite chez les femmes

Dans ce débat de coureurs avertis, une dizaine de spécialistes vont s’inviter. Le Belge Gerben Kuypers par exemple. Cette saison, le coureur de l’équipe Charles Liégeois a remporté un unique succès dans une manche de la modeste Coupe de France (à Ouistreham), ce qui ne l’a pas empêché de courir à seize reprises (il vient de finir 10e de la manche de Superprestige à Zolder, puis il a été 16e dimanche dernier à Dendermonde en Coupe du monde). Ce sera un client, forcément.

Pour les places d’honneur, on voit bien les coureurs français de Sebmotobikes, l’équipe luxembourgeoise. Car Théo Jung, Lorenzo Marasco et Martin Groslambert ont de solides références. Comme leur compatriote Timothé Gabriel qui s’était imposé l’an passé à Contern dans une épreuve du même rang. On retrouvera également forcément le champion de Pologne Marek Konwa, habitué lui aussi de l’épreuve pétangeoise.

Côté luxembourgeois, Mil Morang, Lennox Papi, Rick Meylender et Raphaël Kockelmann feront leurs gammes à l’approche des championnats nationaux.

Chez les femmes, la Belge Xaydée Van Sinaey, lauréate en 2025, remet son succès en jeu. Mais à l’évidence, la grande favorite s’appelle Larissa Hartog. La Néerlandaise de 24 ans a signé une 7e place, lundi, dans l’Azencross de Loenhout, ce qui suffit pour situer sa forme actuelle. Les Françaises Line Burquier, Lauriane Duraffourg, Perrine Clauzel ou Electa Gallezot seront de parfaites outsiders.

On regardera évidemment comment Liv Wenzel et Nina Berton vont évoluer dans ce contexte relevé. Comme quoi, on ne s’ennuie jamais avec l’épreuve internationale de Pétange, le jour de l’An…