À deux semaines des Mondiaux de Belvaux, les meilleurs représentants luxembourgeois se sont efforcés de se tester sur le difficile circuit de Leudelange.
Déjà victorieux à Bensheim bien plus tôt dans la saison, le Belge Wietse Bosmans (25 ans), libre de l’habituel marquage de ses compatriotes flamands, en a profité pour ramener à la maison un autre bouquet. Assez facile à remporter si on considère que Bosmans est parvenu à rejeter Joeri Adams, double vainqueur sortant, à une minute. Voilà pour la course en tête trustée par les Belges qui ont placé dimanche pas moins de huit coureurs dans le top 10!
Avec une telle réussite, on aurait même pu croire qu’il s’agissait des championnats du monde de Belvaux, qui reviennent forcément dans toutes les conversations à deux semaines du grand jour. Les seconds couteaux flamands, qui n’auront pas l’honneur de porter le maillot belge sur le circuit de Belvaux, ont simplement fait honneur à leur réputation. Comme c’est bien souvent le cas à Leudelange.
Schlechter fait la norme
Pour le reste, les coureurs luxembourgeois se sont efforcés de donner le meilleur d’eux-mêmes, une semaine après les championnats nationaux. Et à ce jeu, le plus fort fut sans contestation possible le grand malchanceux de Remerschen, Pit Schlechter.
Hier matin, il n’avait pas encore réussi à accrocher les fameuses normes pour prétendre à une sélection pour les Mondiaux (la norme est fixée à un retard de 8,5 % du temps du vainqueur dans une épreuve internationale). «J’espère que ça suffira. Je me sentais encore mieux la semaine passée (lors du championnat national), mais le circuit me convenait mieux ici, à Leudelange, où c’était vraiment physique. J’avais prévu d’être bien en janvier. Pour moi, ça n’a pas de sens d’être en forme dès le mois d’octobre», rappelait-il après coup. Sa sélection fut confirmée un peu plus tard. La norme finalement, c’était uniquement pour la forme.
Sera-t-il dimanche prochain au départ de la dernière manche de Coupe du monde à Hoogerheide? «Je ne sais pas encore, peut-être que c’est mieux de faire un bon entraînement plutôt que 30 ou 40 minutes de course avant d’être arrêté. Je verrai bien…», répondait-il ainsi, visiblement pas mécontent de sa condition.
Denis Bastien