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[Cyclo-cross] Nouveau rendez-vous pour Marie Schreiber


Même si elle n’a plus gagné les trois dernières manches, la Néerlandaise Fem Van Empel mène toujours la danse en Coupe du monde. (photo AFP)

COUPE DU MONDE DE CYCLO-CROSS, DIMANCHE À ANVERS Dessiné en partie sur le sable, le parcours de la 8e manche, ne sera pas simple à appréhender.

On a vu Marie Schreiber particulièrement à l’aise sur les terrains secs du début de saison où ses départs fulgurants ont fait sensation. Puis la boue s’est invitée. Les écarts entre les concurrents du top 20, que ce soit chez les femmes, comme chez les hommes, se sont logiquement creusés puisque l’aspect physique est devenu prépondérant. Aujourd’hui, tout le gratin mondial se retrouve sur un même pied d’égalité. Et la place de Marie Schreiber reste au pire dans le top 15, au mieux dans le top 10.

L’espoir de l’équipe Tormans CCT s’était ainsi classée quinzième à Overijse, où elle pestait contre «un mauvais départ et des mauvaises sensations physiques». «Une journée à oublier», résumait-elle ainsi en donnant justement rendez-vous à la semaine suivante. À Hulst (Pays-Bas) elle se classait onzième, en très bonne compagnie. «Je suis très contente de ma performance dans ces conditions assez particulières parce que je pense que c’était la course la plus dure techniquement de ma saison», expliquait-elle alors.

Alors qu’elle s’élancera dimanche dans sa 16e course de la saison (douze top 10 et deux succès), Marie Schreiber livrera l’une de ses premières batailles sur un parcours comportant de larges parties de sable. L’an passé, toujours en élite, elle s’était classée 35e à Koksijde, certes sur un tout autre parcours. Aucun point de comparaison possible. Non seulement, voici douze mois, Marie Schreiber n’évoluait pas à un si bon niveau. Et avec son ranking d’alors, elle était partie à l’arrière du peloton, ce qui est rédhibitoire sur les circuits sablonneux.

Bref, la Luxembourgeoise, qui occupe actuellement la douzième position au classement de la Coupe du monde après sept manches (elle n’avait pas pris part aux deux premières manches américaines), va prendre ses marques sur les plages du bord de mer. Si à l’évidence, sa place se situe sensiblement au niveau du top 10, rang qu’elle occupe généralement avec la Néerlandaise Aniek van Alphen ou la française Line Burquier, elle aussi, espoir, il se peut que cela évolue ces prochaines semaines, à l’approche des grands rendez-vous.

Après cette 8e manche à Anvers, il y aura les rendez-vous de Dublin et de Val di Sole où la neige sera sans doute présente dans la station italienne.

Un fameux trio chez les hommes

Pour en revenir à Anvers, chez les hommes, ce sera l’occasion de retrouver, pour la première fois de la saison, Wout Van Aert, Tom Pidcock et Mathieu Van der Poel au départ. Le dernier nommé s’était imposé facilement dimanche dernier à Hulst, en dépit de légères chutes. Ce samedi à Boom, à l’occasion d’une manche du Superprestige, Van der Poel sera de nouveau favori. Mais dimanche, pour les grandes retrouvailles, cela devrait se corser même si Wout van Aert a prévu une entrée en matière prudente, son objectif étant, comme pour ses rivaux, les Mondiaux de Hoogerheide.

«Dimanche, je trouve que c’est le bon moment pour reprendre. J’ai regardé les derniers cross et cela commence à me démanger. L’an dernier, j’étais vraiment bon et les gens attendent la même chose cette fois. Mais ce que j’ai fait l’an dernier ne doit pas être considéré comme normal. Je ne me mets aucune pression, je veux courir avec beaucoup plus de plaisir que les autres années où la pression de gagner était trop grande», a expliqué le coureur belge de l’équipe Jumbo-Visma.

Tom Pidcock (Ineos-Grenadiers), champion du monde en titre (Wout Van Aert a été sacré en 2016, 2017 et 2018 alors que Mathieu Van der Poel fut titré en 2015, 2019, 2020 et 2021), est conscient de ses limites : «Je n’ai pas le poids ni la puissance de Wout et de Mathieu. C’est difficile de rivaliser avec eux dans les cross boueux ou avec du sable.»

Le programme : 12 h 30 : femmes ; 14 h : hommes