Michel Wolter, l’entraîneur national, fait le point sur les Mondiaux qui se dérouleront dimanche à Fayetteville avec un unique représentant luxembourgeois, Marie Schreiber.
Lorsque nous avons joint, hier après-midi, Michel Wolter, l’entraîneur national, le jour venait de se lever à Fayetteville, en Caroline du Nord. Il était prévu que Marie Schreiber parte en reconnaissance. Dimanche, la jeune espoir représentera le Luxembourg.
Que pouvez-vous dire de ce circuit de Fayetteville?
Michel Wolter : Pour le moment, on l’a vu à pied seulement, mercredi. Les coureurs n’étaient pas encore passés dessus. On va y aller aujourd’hui (hier) pour cette reconnaissance. Dimanche, la météo prévoit une température comprise entre dix et quinze degrés et il n’a pas plu de la semaine. Le circuit compte un plateau haut qui est très sec. Cela paraît plutôt rapide, mais les organisateurs ont replacé des petites bosses pour ralentir. Et dans la descente, c’est humide, car des sources ressortent. Ce qui occasionne de la boue. Cela peut être boueux dans ces endroits-là. On va voir comment cela va évoluer avec les passages et les jours.
Ce sera donc plus sec que pour la manche de Coupe du monde du 13 octobre dernier (il avait beaucoup plu une heure avant la course)…
Oui, beaucoup plus sec, là cela va rester sec.
Ce parcours convient-il à Marie Schreiber?
Oui, cela lui convient très bien, même si elle aurait préféré un circuit boueux. Elle va partir en première ligne. Quand tu pars en cinquième ligne sur un parcours rapide, cela est problématique. Pas en première ligne. Non, ce qui va marquer, ce sont les petites bosses artificielles qui ont été construites avec d’énormes tuyaux de deux mètres de diamètre recouverts de terre. En Amérique, ça marche comme ça. En Europe, ce sont des passerelles en métal. Mais c’est la même chose en définitive.
Sur le plan mental, sur le plan physique, comme sur le plan du matériel, tout est parfait
Que convient-il d’envisager pour elle?
Un top 10. Après, je pense qu’entre la 7e et la 10e place, tout est possible. Cela dépendra de sa forme comme de la forme de ses rivales. Et enfin du déroulement de la course. Voilà ce qui est réaliste. Une ou deux places de mieux, c’est possible. Cela voudrait dire qu’il y aurait de la malchance pour certaines dans une mauvaise journée. Et une bonne journée pour elle. Il y a en gros les trois Néerlandaises (Puck Pieterse, Shirin Van Anrooij et Fem Van Empel), les deux Françaises (Line Burquier et Amandine Fouquenet) et encore une Américaine. Ensuite, elles sont assez proches…
Comment évaluez-vous sa saison?
Elle a connu des hauts et des bas, mais globalement, il s’agit d’une bonne saison. Sur certains circuits, elle a manqué d’expérience. Avec le baccalauréat qu’elle passe, elle n’a pas toujours eu la tête à la course, c’est logique. Cela a généré du stress. Mais globalement, elle s’en est bien tirée. Elle a montré qu’elle était capable de bien courir devant. Avec l’âge, elle aura beaucoup plus de régularité, c’est normal, elle est jeune. La saison prochaine, elle aura plus de temps pour s’entraîner, mais surtout, se reposer et se concentrer, elle fera encore mieux. C’est très encourageant pour la suite.
Dans quel état d’esprit se trouve-t-elle dans l’approche de ces Mondiaux?
Elle est très concentrée, très motivée. Sur le plan mental, sur le plan physique, comme sur le plan du matériel, tout est parfait. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes! Il restera encore deux journées d’entraînement et de repérages vendredi et samedi… Et Marie sera prête dimanche.