Mats Wenzel, vainqueur l’an passé chez les espoirs et classement scratch, explique pourquoi il va se retrouver au départ du championnat national, samedi à Hesperange.
Voici un an, Mats Wenzel (21 ans) avait survolé les championnats nationaux disputés à Mamer sur un circuit boueux. C’est avec un peu plus d’une minute trente d’avance qu’il s’était imposé devant son coéquipier d’alors Mil Morang, Raphaël Kockelmann, troisième et premier élite prenant la troisième place scratch, à près de deux minutes.
Demain, les cartes seront rebattues. Mats Wenzel, qui garde une affection pour le cross, portera ainsi les couleurs de sa nouvelle équipe, Lidl-Trek Development. Sa priorité reste la route où il escompte évoluer au plus haut niveau. Mais il ne boude pas son plaisir d’être une fois encore au départ du championnat.
Vous serez donc présent demain à Hesperange au départ des championnats nationaux de cyclo-cross que vous aviez remportés…
Mats Wenzel : Oui, je suis content de pouvoir le faire. Mon stage d’équipe pour janvier a été raccourci, car on fait des courses à Majorque rapidement (Après le Grand Prix de Valence le 20 janvier, l’équipe Lidl-Trek Development s’aligne aux épreuves du Challenge de Majorque du 24-27 janvier). Comme je vais rejoindre l’équipe le 14 janvier (soit au lendemain des championnats nationaux), je me suis dit que si j’étais là, je pouvais m’aligner dans les championnats de cyclo-cross.
Votre équipe vous a donc laissé faire?
Oui, j’ai demandé au manager (Markel Irizar) et au directeur sportif (Sebastian Andersen). Ils étaient d’accord, comme j’étais motivé et à la condition que je ne prenne pas de risque.
Votre dernière apparition en compétition en cyclo-cross remonte au 4 décembre à Schifflange…
Oui, j’étais inscrit à Préizerdaul mais là, je partais en stage le lendemain…
Le fait de ne pas avoir pris part à une compétition depuis tant de temps sera-t-il compliqué?
Je pense que ça ira. Je vais aller deux fois cette semaine sur le parcours, pour bien m’en imprégner. Je me suis bien entraîné ces dernières semaines, donc je ne pense pas manquer de quelque chose.
Vous prenez le départ parce que vous êtes tenant du titre?
Oui, mais j’aime le cross quand même. Je trouve ça cool. Et c’est bien de pouvoir défendre mon titre.
Demain, il y aura deux pelotons séparés au départ de deux minutes entre les coureurs élite qui s’élanceront en premier et les espoirs, cela va changer quoi?
Oui, j’ai entendu parler de ça. Je ne sais pas si ça va changer les choses. Si en espoirs, on part derrière le peloton élite, on va devoir doubler beaucoup de coureurs élite. Cela peut induire des écarts. Mais après quelques tours, disons trois tours, alors tout sera redevenu normal. Et si on part en premier, cela ne fera pas de différence.
On imagine que vous savez qui vous allez retrouver?
J’ai vu que Mathieu Kockelmann marchait fort. J’espère qu’on fera une bonne course sans connaître tous les deux de la malchance. J’ai entendu qu’il y avait beaucoup de crevaisons dimanche. J’espère qu’on sera épargnés!
L’an passé, à Mamer, vous aviez réalisé un cavalier seul en tête de course…
Oui, mais là, c’étaient mes conditions (un parcours très boueux). Là, ce sera différent. Ce sera sec et très rapide. Il y a peu de cross comme ça au Luxembourg.
J’ai fait une bonne préparation, je ne suis pas trop fatigué et ensuite, je serai prêt pour les courses sur route.
Comment se sont passés vos stages avec votre équipe?
Cela s’est bien passé. On était à Calpe en décembre et une fois revenu au Luxembourg, je me suis bien entraîné.
Votre programme routier semble intéressant. Vous pouvez le détailler?
Je commence donc en Espagne avec les pros le Grand Prix de Valence, puis les épreuves de Majorque. On sera avec notre équipe développement, mais nous aurons deux coureurs de l’équipe World Tour avec nous. On peut faire ça et c’est intéressant. Puis en février, je vais courir au Portugal avec les pros (Figueira Champions Classic, le 10 février). Puis le Tour du Var avec l’équipe développement. Avec l’équipe World Tour, je ferai l’Ardèche Classic et la Drôme Classic, deux courses qui devraient me convenir. J’aurais ensuite le Circuit des Ardennes et Liège-Bastogne-Liège espoirs. Je retrouverai aussi l’équipe nationale pour quelques courses de la Nations Cup.
À cette période de l’année, comment vous sentez-vous?
Je suis déjà content de ne pas être tombé malade. Je touche du bois! J’ai fait une bonne préparation, je ne suis pas trop fatigué et ensuite, je serai prêt pour les courses sur route.
Quel sera l’objectif central de votre saison routière?
Il y aura Liège-Bastogne-Liège, le Giro U23, puis le Tour de l’Avenir. Et enfin les Mondiaux à Zurich avec un parcours dur. Jempy Drucker (NDLR : l’entraîneur national) qui l’a déjà reconnu, m’a dit que cela pouvait me convenir.
Pour finir, que pensez-vous de votre équipe?
Je trouve que c’est très professionnel dans tous les domaines. Beaucoup de monde travaille pour t’aider, je suis content, je vois la différence. On s’entend bien, tout le monde est très motivé et je pense que nous aurons une belle saison à vivre.