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[Cyclo-cross] Marie Schreiber : «La forme et la confiance sont là»


Marie Schreiber a fait le point sur sa santé, sa forme et ses aspirations, avant les championnats du monde. (Photo : luis mangorrinha)

Marie Schreiber qui a soigné les bobos dus à deux chutes survenues le week-end dernier, fait le point avant les championnats du monde espoirs qui se dérouleront dimanche à Liévin.

Le sourire aux lèvres, Marie Schreiber était décontractée hier soir pour la conférence de presse organisée par la FSCL avant les Mondiaux de Liévin. La Luxembourgeoise qui a dû abandonner après sa chute survenue à Hoogerheide (en écho à une première chute survenue vendredi, la veille de l’avant-dernière manche à Maasmechelen), lors de la dernière manche de la Coupe du monde, s’est montrée rassurante.

Tout d’abord, comment vous sentez-vous?

Marie Schreiber : Ça va. Cela pourrait aller mieux, mais cela pourrait aussi être pire. J’ai fait une séance chez l’ostéopathe ce mardi. Je pense que je vais récupérer chaque jour un peu plus. Il reste quelques journées jusqu’à dimanche, donc je suis optimiste.

Qu’est-ce qui vous gêne le plus aujourd’hui?

C’est une douleur musculaire au niveau des côtes, de ma hanche et des doigts. Ma nuque va déjà mieux (elle souffrait dimanche d’un torticolis). J’ai encore une petite gêne. Mais pour dimanche, ça va aller.

Allez-vous avoir d’autres soins d’ici dimanche?

Peut-être jeudi. Il faudra voir comment je m’organise avec l’entraînement et le départ sur Liévin. Je vais me faire des bains chauds, du stretching et dormir (elle rit).

Après votre première chute survenue vendredi à l’entraînement, vous avez eu peur?

Sur le coup, non. C’est uniquement le samedi, au réveil, mes doigts me faisaient souffrir et je me suis dit : « Oh merde…«  (elle rit). Dimanche, c’était pire, mais cela ne m’a fait peur. Je savais que c’était une douleur musculaire. On sait tout de suite après la chute si c’était grave ou non. J’avais deux courses à faire après dans la boue, ce qui n’aide pas. C’était juste ennuyant de ne pas pouvoir me livrer. Samedi, c’était OK, mais j’ai eu une crevaison. Mais dimanche, j’aurais préféré finir, mais voilà…

Vous êtes revenue à chaque fois très rapidement….

Cela donne de la confiance, je sais que la forme est là. Sans ma crevaison à Maasmechelen, je pense que j’aurais pu faire top 5 et même le podium sans cette crevaison. Mais cela s’est passé loin du poste matériel. J’ai fait cinq, six minutes avec cette crevaison survenue dans la partie la plus roulante. Dimanche, pendant dix minutes après ma chute, c’était bien, mais après, j’avais trop mal. Je savais que mes jambes étaient là. J’étais repartie vers la 45e place mais avec les concurrentes à rattraper, c’était un peu comme Mario Kart (elle rit). La forme est là.

Mentalement, comment abordez-vous l’évènement?

Mentalement, je suis prête. La forme est là. En dehors des petites blessures, je suis au top. On va voir…

On vous a vu très combative et très determinée, lors de vos dernières manches de la Coupe du monde…

Oui, je pense que le focus est là. Au moment, j’ai été malade et il y avait deux, trois semaines où je ne me sentais pas trop bien. Et la semaine avant les championnats nationaux, j’étais de nouveau mieux. Ensuite, il y a eu le stage en Espagne avec mon équipe (SD Worx-Protime). Et là, mes entraînements ont été bons, cela m’a redonné de la confiance. Je me sens bien, donc la confiance est là.

Je n’ai pas regardé. Cela ne fait pas de sens de stresser dès maintenant. Je verrai ça vendredi

Le contexte des championnats du monde espoirs est particulier en cyclo-cross, avec un petit peloton et peu de favorites. Avec votre expérience, comment abordez-vous ce rendez-vous de Liévin?

Je pense que la course ne sera pas trop différente des courses élites. Les trois, quatre meilleures espoirs font des tops 10 en élite. Donc la course ne sera pas moins difficile. Aux derniers championnats d’Europe (Marie Schreiber avait terminé deuxième derrière Célia Gery) on a roulé plus vite que les élites. La course sera difficile physiquement comme les autres, mais plus difficile pour le mental que c’est une course espoirs et c’est un peu différent, au niveau de la dynamique de la course. On va voir, mais c’est difficile à prévoir.

On peut néanmoins imaginer que vous allez être deux devant très rapidement avec Zoe Bäckstedt…

On ne sera pas les seules à vouloir partir rapidement. Ce ne sera pas tactique, juste physique.

Que savez-vous du parcours?

Presque rien (elle rit). Jempy (Drucker) sait plus que moi. Moi, je n’ai pas regardé. Cela ne fait pas de sens de stresser dès maintenant. Je verrai ça vendredi.

Zoe Bäckstedt (la tenante du titre) est-elle dans la forme de sa vie?

Cela ne m’intéresse pas comment est Zoe. Je vais faire mon propre truc. On ne peut pas influencer la forme des autres. Je ne dirais pas qu’elle est dans la forme de sa vie, je pense qu’elle a déjà été plus forte dans le passé.