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[Cyclo-cross] Loïc Bettendorff : «J’aimerais faire un grand jump»


Le 24 novembre dernier, Loïc Bettendorff s’était imposé sur le circuit de Cessange… (photo Luis Mangorrinha)

Loïc Bettendorff, lauréat en élite en 2024, confesse son plaisir de remettre son titre en jeu. Mais il entend surtout progresser sur route.

Force est de constater qu’il n’aura pas été un champion national invisible. Vainqueur à Diekirch, Belvaux, Cessange et Préizerdaul (il fut déclassé dimanche dernier à Hesperange pour avoir emprunté le poste matériel et commis l’erreur de ne pas avoir changé de vélo), Loïc Bettendorff s’est toujours efforcé de maintenir un lien fort avec la discipline hivernale.

Il se pose cette année en net favori, mais il ne sous-estime pas pour autant ses rivaux annoncés, principalement Raphaël Kockelmann et Ken Conter. Le cyclo-cross plaît au coureur de Hrinkow Advarics, lequel explique néanmoins qu’il aimerait réaliser un bond sur la route, qui reste bien naturellement sa priorité.

Vous venez de réaliser une saison locale pleine. Vous vous sentez prêt pour un nouveau titre ?

Loïc Bettendorff : Oui, je l’espère, je me sens très bien. J’ai fait une reconnaissance pour examiner les passages techniques. Je suis très confiant. Je pense que je peux le faire dimanche. Mais je ne veux pas me reposer sur mes succès récents, car j’ai déjà sous-estimé Raphaël (Kockelmann) à deux reprises et la course s’est avérée plus difficile que prévu pour moi.

Sur quelles courses ?

À Diekirch, je l’ai trouvé très fort. À seulement quelques secondes derrière moi. Puis l’an passé à Hesperange, lors du championnat, où il était très fort. Il ne faut jamais sous-estimer ses adversaires. Personnellement, je pense que j’ai la force et la forme pour remporter le titre, mais il faut toujours garder en tête la dangerosité de ses adversaires.

Le circuit de Cessange où vous vous êtes encore imposé en novembre, vous le connaissez bien…

Oui, c’est un parcours qui me convient et dans les années passées, depuis les cadets, j’ai toujours fait de bons résultats sur ce parcours. Avec la petite modification et la longue ligne droite asphaltée, c’est encore plus dans mes cordes. C’est boueux. En ce moment, on a la météo du cyclo-cross…

Comment jugez-vous votre saison de cross jusqu’ici ?

Pour mes deux premiers cross (à Reckange-sur-Mess puis à Schouweiler), je n’étais pas encore dans le bain, mais après mon premier stage en Espagne (de retour, il s’était immédiatement imposé à Diekirch), j’ai effectué une bonne reprise puis, j’ai toujours eu de bonnes sensations sur les autres courses. J’ai pris confiance. Puis le deuxième stage en Espagne m’a encore fait du bien. J’ai réussi à faire le switch avec ma deuxième partie de compétition.

J’ai convenu de faire du cyclo-cross tous les hivers. Cela m’aide pour la route et à venir en forme

On voit que vous prenez du plaisir à faire la saison hivernale…

C’est quelque chose dont j’ai besoin. Lors de la première année chez les espoirs, je ne voulais pas faire de cross pour mieux me concentrer sur la route. Mais cette année-là, j’ai vu en décembre que c’était trop ennuyeux de rester tous les week-ends à la maison et de me contenter de quelques cross. Depuis là, j’ai convenu de faire du cyclo-cross tous les hivers. Cela m’aide pour la route et à venir en forme. La saison prochaine, je vais peut-être changer un peu.

C’est-à-dire ?

Je vais probablement commencer un peu plus tard et effectuer quelques épreuves internationales. Effectuer une saison plus compacte.

Votre nouvelle équipe autrichienne, Hrinkow Advarics, suit ce que vous faites en cross ?

Oui, ils sont très contents. Ils m’ont demandé de ne pas jeter toute ma force dans l’hiver (il rit). Après le championnat, je vais faire une petite pause. Et après, je partirai à Calpe pour un peu plus de deux semaines. Une fois que je serai revenu, je ferai encore un stage avec l’équipe.

Vous avez la date de votre reprise sur route ?

Oui, ce sera la Poreč Classic (Croatie/cat 1.2), le 9 mars. J’enchaînerai avec le Grand Prix Istria en Slovénie (13 mars/1.2). Puis le Grand Prix de Slovénie (23 mars/cat 1.2). J’aurai une course autrichienne le 30 mars.

Je dois faire mon rythme. Et je regarde ce qui va se passer

La Flèche du Sud (28 mai-1er juin) sera-t-elle à votre programme ?

Ce n’est pas certain, car l’équipe sera engagée à ce moment sur la course autrichienne par étapes Oberösterreich Rundfahrt (29 avril-1er juin/cat 2.2). J’ai demandé qu’on puisse faire deux équipes, mais ce n’est pas certain car nous n’avons que onze coureurs dans l’équipe. Ce n’est pas sûr qu’on puisse venir avec seulement cinq coureurs. On verra bien.

Revenons au championnat national, un rendez-vous que vous aimez bien. Avec les espoirs qui ont un départ différé des coureurs élite comme l’an passé à Hesperange, cela ne pose pas de problème particulier…

Non, en 2022 à Ettelbruck, j’avais remporté le scratch, mais j’avais pris le titre espoirs. La formule de l’an passé (les élites espoirs étaient parties deux minutes avant les coureurs élites et avaient un tour de moins à effectuer) était bonne. C’est vrai qu’avec les espoirs, la course pourrait être plus difficile. Mais pour moi, cela ne change rien. Je dois faire mon rythme. Et je regarde ce qui va se passer.

Entre Raphaël Kockelmann et vous, on imagine que la tactique sera simple, non ?

Oui, on sait que Mik Esser va vite au départ. Raphaël, aussi, part vite. Je vais suivre et partir à mon rythme, si je trouve le bon moment.

En général, vous préférez partir assez tôt dans la course…

Oui, car je peux faire la course plus difficile et dans ce cas, dans les derniers tours, je peux encore faire une plus grande différence.

Pour finir, ces succès dans les championnats, cela vous procure beaucoup de satisfaction ?

Oui, c’est toujours quelque chose d’agréable ces titres. Mais je n’oublie pas que le focus est mis sur la route. J’aimerais faire un grand jump cette saison…