Le coureur belge de 27 ans a dominé l’épreuve internationale de Pétange de bout en bout. Il va prochainement arrêter sa saison hivernale pour se consacrer à la route.
Il avait été classé deuxième l’an passé et il était presque évident que si un homme pouvait bien mettre un terme à la série de Joshua Dubau dans le cyclo-cross international de Pétange, le Français étant le double vainqueur sortant, et du champion d’Allemagne, Marcel Meisen, six fois lauréat de 2016 à 2022) et en tournée d’adieu, il s’agissait bien du Belge Lander Loockx (27 ans).
Le Flamand portant les couleurs d’Unibet Tietema en était hier à son seizième cross de l’hiver. Et il est reparti de Pétange avec un deuxième succès puisqu’en début de saison, il s’était aussi imposé à Steinmaur en Suisse. Huitième récemment avec les cadors à Loenhout, douzième à Diegem, l’interessé avait multiplié les places d’honneur ces derniers mois.
Les leçons de l’an passé
Sa course est très simple à résumer. Puisqu’il s’est détaché dès le premier tour du circuit très physique de Pétange. Et il n’a plus lâché le morceau, ses poursuivants ne cessant de perdre du terrain. «J’avais retenu les leçons de l’an passé. J’ai réussi à garder un rythme très élevé durant toute la course. Je suis heureux de l’emporter. J’aime ce genre de circuit», notait Lander Loockx. Mais ce dernier va bien bientôt stopper sa saison et il ne sera même pas au départ des championnats de Belgique le 12 janvier prochain à Heusden-Zolder.
Car c’est sur la route qu’il entend briller. On peut rappeler qu’en fin de saison dernière, il avait d’ailleurs terminé huitième de l’Artic Race, ou encore septième du Tour de Sibiu et sixième du Tour de Turquie.
Jamais donc ses poursuivants, que ce soit Joshua Dubau ou Marcel Meisen, n’eurent l’espoir de revenir sur le Belge. «Lander (Loockx) était fort. Il est bien parti. J’ai commis quelques petites erreurs au début. Ensuite, j’ai essayé de revenir, mais il y avait toujours entre dix et quinze secondes. Sur la partie basse du circuit, il était très fort, je ne parvenais pas à rester au contact. Lander était solide. Quand je reprenais du temps sur la partie haute, j’en reperdais ensuite. À trois tours de l’arrivée, j’ai compris que je n’arriverais pas à rentrer. Je reste dans ma préparation des championnats de France (qui se dérouleront à Pontchâteau) et j’ai effectué une bonne course ici à Pétange», reconnaissait très sportivement Joshua Dubau.
Mathieu Kockelmann premier Luxembourgeois
Côté luxembourgeois, on a pu observer les nouvelles couleurs que porte dorénavant Mathieu Kockelmann. Il arborait ses nouvelles couleurs de Lotto Development et a signé une belle huitième place. «Ça va bien, les derniers cross n’étaient pas bons pour moi, mais en Belgique, avec cent coureurs au départ, tu pars en cinquième ligne et les cent coureurs veulent remonter à bloc avant le premier virage, c’est impossible. À Diegem, je suis tombé, que dire? Ici à Pétange, je pense que j’ai fait une bonne course sur un parcours dur qui me plaît. Je suis satisfait de ma huitième place», notait-il avant d’ajouter : «J’ai la présentation d’équipe, vendredi. Puis je serai dimanche à Hesperange, puis le dimanche suivant, ce sera le championnat national. Et après, ce sera la route avec pas mal de classiques au programme…»
Son grand frère, Raphaël Kockelmann (Seb Motobikes), s’est également appliqué. Le mécanicien de l’équipe Tudor a pu s’entraîner durant le stage de décembre avec des séances de rouleau et des footings en dehors de ses heures de travail et cela lui a permis de garder un bon niveau d’ensemble.
Quant à Mil Morang, il se porte bien également, malgré les petits pépins qu’il a dû surmonter. «J’ai chuté deux fois et ensuite mon dérailleur ne fonctionnait plus, témoignait le coureur de Lotto Kern Haus. J’ai pris un bon départ, puis j’ai perdu du temps, j’ai chuté dans la grande descente et ensuite, j’ai perdu de ma concentration. Sur un circuit aussi dur et technique, tu perds vite de la confiance. Mais je peux être content avec ma forme, je me sentais bien sur le vélo. C’est de bon augure avant les championnats nationaux. J’aime le circuit de Cessange.»
Ultime répétition, dimanche à Hesperange.