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[Cyclo-cross] La dernière ligne droite


Après sa troisième place acquise dimanche dernier à Benidorm, Marie Schreiber a le vent en poupe. (Photo : luis mangorrinha)

À une semaine des championnats du monde, la Coupe du monde de cyclo-cross se clôture avec deux manches, samedi à Maasmechelen et dimanche à Hoogerheide.

Est-ce qu’il faut regarder vers Liévin et les championnats du monde? Ou alors sur le classement général de la Coupe du monde? Quoi qu’il en soit, avant d’aborder cette dernière ligne droite, Marie Schreiber qui, la semaine dernière, a pris la 3e place de la manche espagnole à Benidorm, reste campée à une solide quatrième place dans le classement élite/espoirs. Et on le sait, ce n’est pas la dernière semaine d’entraînement qui changera quoi que ce soit à sa forme, en nette hausse après le passage à vide de la période des fêtes d’année, où elle dut encaisser le choc d’un refroidissement. C’est de l’histoire ancienne et c’est tant mieux.

Reste désormais à foncer tête baissée vers ses trois derniers rendez-vous de l’hiver et à commencer par ces deux manches qui lui conviennent assez bien, cela tombe plutôt bien…
Avec son succès de décembre, à Hulst, «sa saison est déjà réussie», comme le rappelait récemment son entraîneur, Michel Wolter.

Tôt dans la saison, Marie Schreiber avait fait du classement général de la Coupe du monde le fil rouge de sa saison.
Même si elle a remarqué dimanche après la 9e manche que les six points qui la séparent encore de Zoe Bäckstedt, sa rivale anglaise pour le classement espoirs, «c’est quand même un sacré écart», elle a promis d’«aller de l’avant» pour ces deux derniers rendez-vous.

Chez les femmes, il y aura donc une course dans la course. Mais comme à chaque fois ou presque, les espoirs feront jeu égal avec leurs aînées. La vista de la championne du monde Fem van Empel est assez impressionnante, tout comme la belle santé de l’inoxydable Lucinda Brand, actuelle leader de la Coupe du monde.

Évidemment, à chaque manche sa vérité. Dimanche dernier, Van Empel et Brand ont montré qu’elles étaient au-dessus du lot et cela n’avait pas empêché Marie Schreiber, justement de faire planer jusqu’au bout, ou presque, la menace.
«C’était une course folle. C’était tellement tactique…», avait-elle commenté.

Plusieurs centres d’intérêt

On peut légitimement penser que ce week-end avec le retour sur des terrains gras et par voie de conséquence directe, bien plus physiques, on y voit plus vite clair…

D’ailleurs, chez les femmes, les centres d’intérêt seront multiples. Car l’incertitude règne sur l’état de forme de l’ancienne championne du monde, Ceylin Alvarado comme de sa coéquipière chez Alpecin, Puck Pieterse, ancienne championne du monde espoirs…

Outre le match dans le match Schreiber-Bäckstedt, on regardera si l’Anglaise a fait monter sa forme d’un cran comme elle en a généralement la capacité dans l’approche des Mondiaux. Et justement, on jettera un œil aux autres espoirs présentes. La Néerlandaise Leonie Bentveld, la championne d’Europe française Celia Gery, les sœurs jumelles canadiennes Ava et Isabella Holmgren, ou encore la Slovaque Viktoria Chladonova, laquelle a terminé dixième du haut de ses 19 ans, dimanche dernier à Benidorm, seront forcément à surveiller.

Comme chaque année avant les Mondiaux, la hiérarchie est chahutée, remise en cause. À Liévin, les places sur le podium seront chères. Et les places dans le top 10 de ces deux dernières manches de la Coupe du monde, particulièrement convoitées.

Van Der Poel-Van Aert, les retrouvailles

Si le suspense prévaut chez les femmes, que dire des hommes? Mais le classement général de la Coupe du monde importera assez samedi à Maasmechelen, où on va retrouvera le champion du monde en titre Mathieu Van der Poel, aux prises avec le Belge Wout van Aert.

Si de dernier, englué en cinquième ligne, n’a pu objectivement remonter dimanche dernier à Benidorm où le Néerlandais avait fait l’impasse, il est en forme. Son succès début janvier dernier dans le bourbier de Dendermonde avait été retentissant. Aussi retentissant que les cinq apparitions cet hiver de Mathieu Van der Poel. On ne l’a plus revu depuis le 29 décembre et sa balade de Besançon. On sait que cet hiver, sa priorité est d’égaler le record de sept titres mondiaux détenu par le Belge Eric De Vlaeminck.

Si Van Aert sera absent dimanche pour la dernière manche à Hoogerheide, Van der Poel, l’enfant du pays, y sera bien présent.