KEN CONTER a décidé de tourner une page après les championnats nationaux. Le coureur de 26 ans du Team Snooze s’en explique…
Vous allez donc mettre une terme à votre carrière d’ici quelques semaines au soir des championnats nationaux?
Ken Conter : J’ai 26 ans maintenant, je fais du vélo depuis vingt ans. J’ai commencé avec les épreuves jeunes. En 2018, je suis allé à Chambéry en France. Puis en 2020, j’ai roulé dans l’équipe continentale de Leopard. J’ai beaucoup fait et donné beaucoup de mon temps. Désormais je travaille (dans le secteur bancaire), c’est devenu plus compliqué pour moi de m’entraîner. Je termine vers 17 h, je monte sur mon vélo pour une heure trente. L’hiver, c’est plus du home trainer. Au bout d’un moment, c’est lourd de manger tous les soirs à 22 h.
Que retiendrez-vous de votre carrière?
Beaucoup de choses, en fait. J’y pensais ces derniers jours. J’ai beaucoup appris en partant en France à 18 ans. J’habitais, j’étudiais et je logeais à Chambéry. J’ai appris là une discipline qui me restera pour la vie, je pense. Je n’ai plus les mêmes objectifs aujourd’hui, mais dans mon quotidien, cela m’aide beaucoup encore.
Il me reste encore un championnat de cyclo-cross à disputer
Et au niveau sportif, quels sont les moments dont vous êtres fier?
Cela date un peu, mais je garderai en tête ma 18e place aux championnats du monde juniors sur route à Bergen (Norvège) en 2017. Ma participation au Tour de Luxembourg en 2019 ou encore au Tour de Savoie Mont Blanc. J’ai été champion national sur route (en 2019 chez les espoirs à Gippingen lors du championnat des trois pays), je suis champion national de VTT cette année. Il me reste encore un championnat de cyclo-cross à disputer.
Où bizarremment vous n’avez jamais été sacré…
Oui, ça reste un de mes objectifs, mais j’avoue que ce sera dur de lutter contre des professionnels comme Loïc (Bettendorff) qui a fait une grosse saison de route et s’entraîne beaucoup en stage pour la prochaine saison. Je n’ai pas le même niveau, mais cela reste une course. Lors des derniers cross, je n’avais pas un retard de trois minutes non plus. Avec un peu de malchance de mes rivaux, pourquoi pas (il rit)? Mais je suis réaliste…
Après ce championnat national de cyclo-cross, le 11 janvier à Diekirch, vous ferez toujours du sport?
Oui, mais différemment, en loisir. J’ai envie de découvrir de nouveaux horizons et partir davantage en vacances. Je me suis fixé des petits objectifs en course à pied pour ne pas devoir arrêter complètement le sport.
Recueilli par Denis Bastien