Le coureur du Team Snooze est parvenu dimanche à assurer le succès dans le classement général final de la Skoda Cross Cup.
Ken Conter arborait un double visage dimanche, après l’arrivée du cyclo-cross de Hesperange. Le coureur du Team Snooze, avait les traits tirés, car il avait dû puiser au fond de lui-même pour parvenir à finir la course. Il connaissait les enjeux de cette dernière manche de la Skoda Cross Cup. Et c’est forcément avec un certain soulagement qu’il a appris, à l’arrivée, qu’il allait remporter pour la deuxième année d’affilée le classement général final. D’où cet éclair qui irradia son regard.
«J’étais malade depuis deux jours. Mais je me disais qu’il fallait que j’essaie de prendre le départ au cas où Loïc (Bettendorff) ne finisse pas». C’était peu probable que cela se passe de la sorte, mais la sanction qui frappa Loïc Bettendorff (il fut déclassé de la première place pour ne pas avoir changé de machine malgré son passage dans le poste matériel en course) eut cette double incidence. Malgré sa petite forme du jour, pour la raison que l’on sait, Ken Conter assurait l’essentiel. «C’est une chance pour moi, une malchance pour lui», reconnut-il simplement.
Désormais, le coureur de 25 ans va se tourner vers le championnat national, une course où il est monté sur le podium des trois dernières éditions en élite, sans jamais l’emporter (troisième en 2022 à Ettelbruck, deuxième en 2023 à Mamer et troisième en 2024 à Hesperange). Pour le moment et au vu de faiblesse due à la maladie, ses besoins sont d’abord physiologiques. «Pour le championnat, il me faudra me refaire une santé, manger et boire. On verra bien…», soupire-t-il.
«Essayer de reprendre des forces»
Il sait par expérience que tous les dés sont jetés. Il ne pourra rien changer à sa préparation. «De toute façon, confirme Ken Conter, l’entraînement, c’est fini, on ne peut plus rien faire pour le championnat. Je vais juste essayer de reprendre des forces et essayer de faire la meilleure chose possible le jour J.»
Il pense que le tracé de Cessange rentre dans ses cordes. Il y a terminé quatrième en novembre dernier lors de l’épreuve régionale (derrière Loïc Bettendorff, vainqueur devant Jermaine Zemke et Raphaël Kockelmann), puis deuxième en 2022 (derrière Elio Clarysse) ou encore cinquième en 2021 (victoire de Loïc Bettendorff). «Le parcours me convient assez bien, tranche-t-il. Il y a un peu de tout, un peu de la course à pied, des descentes techniques. Des passages où il faut de la force.»
D’après l’intéressé, les mauvaises conditions météorologiques qui vont continuer de s’abattre sur la région jusqu’à jeudi n’y changeront rien. «De toute façon, il n’y a jamais trop de boue sur ce circuit de Cessange en sous-bois.» Il espère d’ici là avoir retrouvé des couleurs.