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Cyclo-Cross International de Pétange : Meisen dépose Francis Mourey


Marcel Meisen a parfaitement géré la situation, vendredi, sur le difficile circuit de Pétange. (Photo : Eddie Guillin)

Le champion d’Allemagne a disposé facilement de l’ancien champion de France, victime d’une crevaison.

Les deux têtes d’affiche de l’épreuve se sont vite détachées et lorsque l’octuple champion de France a essuyé une crevaison, le champion d’Allemagne est parti pour un long raid. Côté luxembourgeois, Vincent Dias Dos Santos est de nouveau apparu le plus saignant.

Comme toujours à Pétange, et nulle part ailleurs dans la saison luxembourgeoise, le rendez-vous du jour de l’an offre carrément deux courses en une. Un coup d’œil sur la tête de course et ses éventuels rebondissements. Il y en eut assez peu, vendredi, et après trois tours de circuit seulement, une crevaison de Francis Mourey, on était fixé.

Et un coup d’œil sur la course des Luxembourgeois, puisque cette épreuve internationale, toujours située à une dizaine de jours des championnats nationaux, donne souvent un reflet intéressant des forces en présence. Quelquefois en trompe-l’œil aussi.

Mais il n’est pas faux de noter, conformément aux classements, que Marcel Meisen, champion national de 26 ans, était bien le plus costaud de la bande des partants.

Comme on ne fera aucune erreur d’appréciation en remarquant, concernant les coureurs luxembourgeois, que Vincent Dias Dos Santos garde la main. Bien sûr, une nouvelle photographie devra être prise ce dimanche à Hesperange, dans une parfaite répétition des championnats du Luxembourg, puisque c’est là au Holleschbierg (lire par ailleurs), que tout le monde reviendra pour le fameux rendez-vous, une semaine plus tard…

Mais revenons donc à Pétange et au Hierschtbierg plus précisément. Le duel entre Marcel Meisen et Francis Mourey (qui étrennait, vendredi, ses nouvelles couleurs, puisqu’il a quitté la FDJ où il était passé pro en 2004 pour rejoindre Fortuneo-Vital Concept) promettait beaucoup. Mais il tourna finalement court, alors que, logiquement, après un seul demi-tour, les deux hommes s’étaient détachés.

Meisen le plus complet

«J’ai essuyé une crevaison et jamais je n’ai pu revenir sur lui», expliquera ainsi Francis Mourey qui, aujourd’hui, sera d’ailleurs en lice à Meilen (Suisse) pour une épreuve internationale de catégorie 1.

L’octuple champion de France a certes été malchanceux, mais il n’avait aucun regret à nourrir. Le plus costaud, vendredi, c’était bien Marcel Meisen. «Oui, c’est vrai, il était le plus fort, confirmera d’ailleurs le coureur français, bon joueur. En plus, j’avais du mal à suivre son sillage dans les parties techniques du circuit, même si je ne voulais pas non plus prendre trop de risque. Mais une fois que j’ai percé, je n’avais plus d’autre solution que de gérer et essayer de sauver ma deuxième place.»

Devant, il est vrai que Marcel Meisen n’amusait pas le terrain, mais il amusait bel et bien la galerie dans un passage technique situé juste au-dessus de la ligne d’arrivée où il s’est évertué de rester sur le vélo à chacun de ses passages. Le champion d’Allemagne faisait ainsi l’étalage de toutes ses qualités. «Ce n’était pas si facile, corrigea l’équilibriste. Pétange est l’un des plus durs circuits d’Europe. La course est toujours très physique et exigeante. Ça monte très raide et ça descend tout aussi raide. Il n’y a pas beaucoup de repos ici. Bon, après la crevaison de Mourey, j’étais assez tranquille. Il me fallait juste assurer pour que rien ne m’arrive», poursuivait l’intéressé, qui comme tout bon cyclo-crossman qui se respecte affiche désormais deux grands objectifs cette saison : les championnats nationaux bien sûr, où il devra défendre son titre face à un menaçant Philipp Walsleben ou encore, pourquoi pas, Sascha Weber.

Et les Mondiaux de Zolder à la fin janvier. Une autre histoire, car s’il a les jambes pour claquer un top 10, un podium paraît pour le moment hors de portée.

Denis Bastien