Vincent Dias Dos Santos a signé un sixième succès consécutif sur ce circuit qu’il apprécie tant.
On a assisté à une belle course dimanche à Dommeldange, avec les meilleurs coureurs nationaux au départ. La saison est déjà bien lancée, mais le reste du championnat risque d’être animé si les dynamiteurs actuels continuent sur leur lancée.
Ils étaient six dans les premiers mètres à chauffer le parcours de Dommeldange, on y retrouvait les six grands favoris du championnat, Bausch, Reichling, Thiltges, Schlechter et le champion national en titre, Helmig. Mais surtout le grand favori de l’épreuve et l’homme en forme du moment Vincent Dias Dos Santos. Ces six hommes seront ceux qu’on verra occuper les six premières places tout au long de la course. Dans des rôles différents pour les uns et les autres.
Car après un départ tonitruant de Schlechter, le peloton a immédiatement été divisé en plusieurs groupes. Schlechter, le coureur de Leopard, emmène le groupe, Reichling suit de près, mais sur ce terrain très technique son grand gabarit ne l’avantage pas. Thiltges vient ensuite, Bausch et Dias Dos Santos aussi, pendant que Helmig se place en observateur en dernière position.
Les tours s’enchaînent et les deux plus jeunes du groupe lâchent prise. Thiltges et Reichling continuent leurs efforts et sont au coude-à-coude pour garder leur position. Derrière, Turchie, qui a eu un peu plus de mal que les autres lors de ce début de course, grappille des places au fil des tours.
À l’avant de la course, statu quo avec quatre hommes qui se rendent coup pour coup. Quand Helmig passe à l’attaque, c’est Gusty Bausch qui fait l’effort pour revenir. Et quand c’est Dias Dos Santos qui, malgré des jambes lourdes, produit son effort dans la portion la plus difficile et technique, les trois autres ne le laissent bien évidemment pas aussi facilement faire. Car tout le monde sait que s’il s’en va, on ne le reverra pas. Car Dommeldange est bien son circuit préféré. Il en est le recordman de victoires et en comptabilise cinq sur les cinq dernières saisons. Vous avez dit favori ? En tout cas, s’il y a un homme à battre, c’est bien lui !
Bausch part à la faute
Deux tours de la fin. Toujours quatre en tête. Helmig part à la faute sur le tronçon dans l’herbe devant la salle des sports, et perd quelques mètres. De son côté, Bausch décide de fournir un effort pour rester avec Dias Dos Santos aux avant-postes. Schlechter n’est pas parvenu à suivre et les deux hommes en forme de ces dernières courses vont pouvoir s’expliquer.
Rien n’est joué pour la victoire finale, car à l’entame du dernier tour, les deux coureurs donnent le sentiment d’en avoir gardé sous le pied.
Qui sera celui qui tiendra le plus longtemps ? Bausch qui a géré la course en tête depuis plus d’un tour, ou alors Dias Dos Santos, qui n’avait pas à prendre la course en main car derrière, Schlechter, de l’équipe Leopard, est sous licence comme lui de l’équipe de Tétange.
C’est donc à Bausch de fournir les efforts. Usé, fatigué, Dias Dos Santos passe à l’attaque dans la portion la plus difficile du circuit. Dans la montée avant le ravitaillement, il dépasse Bausch et prend une légère avance. Bausch ne se laisse pas faire et veut contre-attaquer, mais part
à la faute et glisse, ce qui lui fait perdre quelques mètres de plus.
On savait que celui qui sortirait du dernier virage en tête serait le vainqueur et les nombreux supporters voient surgir Dias Dos Santos dans la ligne droite finale, qui prend son temps pour profiter de ce sixième succès d’affilée. Qui lui permet de conforter un peu plus sa place dans les annales de cette épreuve.
Mais le plus beau geste de cette fin de course reste quand même celui du vainqueur qui va vers son dauphin pour lui serrer la main. Vu comme tous ces animateurs qui ne sont pas encore au top de leur forme se sont tiré la bourre, on se dit que les prochaines semaines vont être très animées sur les parcours de cyclo-cross.
De notre correspondant Alexandre Adam