Du côté de Dübendorf, Christine Majerus ne croit pas à la possibilité de croquer enfin dans une médaille, après être passée tout près en 2018. À voir quand même.
L’herbe haute qui hérissait le tracé de Dübendorf a disparu pour laisser apparaître juste ce qu’il faut de boue grasse qui collait vendredi aux cadres des coureurs.
Les reconnaissances depuis deux jours ont eu leurs effets! Certes, ce parcours suisse est tout plat. Mais Dieu, qu’il sera sélectif… Christine Majerus, chef de file de la sélection nationale, s’est testée sur un tour qu’elle a bouclé en un peu plus de onze minutes. Ce n’est pas banal…
«C’est lent, poussif, sur ce circuit, c’est difficile de rouler. Pour le moment ça reste assez sec malgré tout. Il faut voir à quelle heure la pluie, annoncée ce samedi, va tomber. Il est prévisible que le circuit change tout le temps et que ce soit différent pour chacune des courses», explique Michel Wolter, l’entraîneur national.
On a un début de réponse en consultant les sites météorologiques. Il pleuvrait donc à nouveau sur le coup de 15 h samedi. Soit pour le départ de la course dames. «C’est tout plat sur ce circuit tracé autour de l’aérodrome de Dübendorf, poursuit-il. Mais quoi qu’il advienne, il faudra beaucoup courir à pied. Même les petites butes sont dures…»
Le physique plus que la technique
Les petites bosses qui filaient la veille des frayeurs à Christine Majerus, se seront atténuées samedi, essentiellement sous l’effet des reconnaissances, de le pluie puis de la rosée matinale. Mais ce circuit secoue les organismes et finalement les passages des petites butes, les ponts, les planches et les escaliers s’enchaînant, il n’y aura pas beaucoup moyen de récupérer.
Reste à savoir comment Christine Majerus va pouvoir s’en accommoder. Jeudi soir, elle se disait déçue de constater que le circuit restait trop sec à son goût. Les choses ont donc changé depuis. Encore faudra-t-il qu’elle puisse surmonter des douleurs dorsales qui étaient venues perturber sa progression dimanche dernier en Coupe du monde. «Pour le moment, ça va, les soins de Chantal Hoffmann (NDLR : kiné de la sélection nationale) ont eu leurs effets. Et puis je suis confiant car pour un tel évènement, avec l’adrénaline, ça passe souvent», espère Wolter.
Christine Majerus, pour sa part, s’en tient à ce qu’elle a constaté de visu ces dernières semaines, malgré sa très belle quatrième place en Coupe du monde à Nommay. «Je ne crois pas au podium, il y a depuis le début de la saison, un groupe de cinq à six filles qui sont au-dessus du lot. Ensuite, selon la course, il peut y avoir de la place…», décline la championne nationale qui voici juste deux ans, avait quand même terminé… quatrième à Valkenburg.
Les Néerlandaises roulent en bande
Certes le titre semble promis aux Néerlandaises (comme chez les juniors…). Mais difficile de prédire qui va enfiler la tunique arc-en-ciel. Ceylin Alvarado, 21 ans seulement, est la plus impressionnante. Lucinda Brand est la plus expérimentée. Annemarie Worst semble la plus opportuniste. On ne donnerait donc pas cher des chances de la Belge Sanne Cant de se succéder au palmarès.
Mais il y a une course à rouler. Cela vaut d’ailleurs pour Christine Majerus qui tourne autour d’une médaille depuis quelques années. Mis bout à bout, ce paquet d’expérience qu’elle promène avec elle de course en course, pourrait bien payer. «Il faudra sans doute beaucoup plus courir que prévu», imagine encore Michel Wolter au sujet de la course phare du samedi.
Enfin chez les juniors, emmenés dimanche par Mats Wenzel, le top 30 est envisagé. Et le champion national a «beaucoup aimé le parcours».
Denis Bastien
Le programme:
Samedi: juniors filles (départ à 11h00 avec Marie Schreiber), espoirs messieurs (13h00), élite dames (15h00 avec Christine Majerus)
Dimanche: juniors garçons (11h00 avec Mats Wenzel, Arno Wallenborn, Noé Ury et Tom Paquet), espoirs dames (13h00), élite messieurs (14h30).