Le Danois du VC Diekirch s’est facilement imposé, dans le cyclo-cross de Warken, dimanche, devant Pit Schlechter. Le bras de fer a tourné court. Dès le troisième tour, Soren Nissen s’en est allé croqué son premier succès de la saison.
En l’absence des habituelles têtes d’affiche occupées dimanche par la Coupe du monde, qui faisait étape à Namur, on s’attendait à un succès de Soren Nissen, et le Danois du VC Diekirch, vététiste de profession, cyclo-crossman amateur (histoire de tuer le temps long des mois d’hiver), s’est effectivement imposé avec un grand sourire. Presque sans jamais plisser les traits de son visage encore juvénile.
Et pourtant, c’est au physique, essentiellement le long de la rampe asphaltée de 300 mètres, mais à fort pourcentage, que le longiligne coureur de 31 ans a construit son succès. Son principal rival, Pit Schlechter, aura eu le mérite de lancer franchement les hostilités.
Mais la réalité du terrain donnait un parfait éclairage. Nissen était le plus costaud. Tout simplement. « C’est super pour moi , appréciait-il. Les semaines dernières déjà, je me sentais costaud, mais j’avais été gêné au départ ou par des chutes survenues devant moi. Là, c’était parfait, après deux tours, je me suis retrouvé devant avec Pit Schlechter. Puis je l’ai passé. Maintenant, je prépare les championnats du Danemark où j’avais terminé deuxième en janvier dernier (derrière Benjamin Wittrup Justesen). J’espère que ma forme va encore s’améliorer. »
La loi du plus fort
Pit Schlechter se trouvait dans le même état d’esprit. Depuis sa reprise à Mamer, le coureur de Leopard peine à retrouver la bonne cadence des sous-bois. « J’ai eu du mal à m’entraîner comme il l’aurait fallu. J’ai consacré du temps aux études et j’ai du retard. C’était dur, voici peu, de me retrouver à six minutes de la tête de course. Mais je fais tout ce que je peux pour revenir dans le coup. Il me reste trois semaines avant le championnat, j’espère que ça sera suffisant », expliquait ainsi Pit Schlechter.
Sur le scénario de la course, il n’avait pas grand-chose à dire, à expliquer. Il avait pris le meilleur départ mais avait dû se résoudre à voir Soren Nissen revenir au grand galop après deux tours. « Je ne me suis jamais vu l’emporter et lorsqu’il m’a passé, j’ai compris qu’il était meilleur que moi », expliquait le coureur luxembourgeois. Bref, hier à Warken, c’est tout simplement le plus fort qui s’est imposé.
Denis Bastien