Le coureur de Leopard démarre sa saison hivernale avec un esprit revanchard car l’an passé, cela ne lui avait guère réussi.
C’était le 8 novembre 2009. Presque une éternité. Sept ans donc. Ce jour-là, le jeune Pit Schlechter venait coiffer au sprint le déjà plus très jeune Pascal Triebel, alors du même club, le LC Tétange, organisateur de l’épreuve.
Ce dimanche, à 26 ans, Pit Schlechter fera son retour affirmé dans le cyclo-cross. Justement à Tétange. Mais le toujours jeune coureur de Leopard (26 ans), avance prudemment. « L’an passé, j’ai bien essayé de faire la saison de cyclo-cross et cela n’a pas été une grande réussite », rappelle-t-il pour mieux convaincre.
Vrai que s’il avait effectué sa rentrée à Mamer, sa saison 2015/2016 n’avait pas été aussi concluante que voulue. Et alors qu’on pouvait penser qu’il frapperait un grand coup le jour J, lors du championnat à Hesperange, une chute et un vélo brisé, le poussèrent à l’abandon dès le 4e tour.
Bref, on comprendra que Pit Schlechter, d’un naturel réservé, préfère ne pas trop s’avancer alors qu’il effectue un retour. « Je suis très motivé à l’idée de tenter de me sélectionner pour les Mondiaux de Belvaux en fin de saison. Mais je l’étais l’an passé aussi, et ça n’avait pas marché », rappelle-t-il, convaincant.
L’intéressé a toutefois changé de situation professionnelle. Il est passé d’étudiant à employé et si ses horaires, stricts au départ, l’avait poussé à annoncer la fin de sa carrière à l’issue du Tour de Luxembourg en juin, il est revenu aujourd’hui sur sa décision. « J’étais sincère lorsque j’avais annoncé mon départ, mais depuis, je peux gérer mon emploi du temps parfaitement, ce qui me laisse des possibilités de m’entraîner. Donc je pourrai enchaîner la saison de cross et de route sous le maillot de mon équipe Leopard », savoure-t-il à juste raison.
Il travaille sa technique
Son directeur sportif chez Leopard, Tom Flammang, qui le considère « comme un coureur d’expérience », le voit bien réussir sur les deux tableaux.
De son côté, Pit Schlechter, qui sera rejoint par son coéquipier Massimo Morabito dans les sous-bois à compter de l’épreuve de Belvaux, soit dans deux semaines, compte prendre son temps pour monter en puissance. « Mes ambitions seront plus fortes que l’an passé, mais le plateau n’a pas changé et je trouve que Gusty (Bausch), Christian (Helmig) et Vincent (Dias Dos Santos) sont des clients. Il faut voir au fil des semaines où je vais me situer par rapport à eux. L’an passé, je m’étais rendu compte que j’avais du mal à me faire violence sur une heure. Et je n’avais pas eu de résultats concluants », note-t-il aujourd’hui.
Même s’il affiche cette légitime prudence, Pit Schlechter devrait être au point physiquement. Il lui faudra toutefois travailler encore et encore sa technique. « C’est mon point faible , confirme-t-il. Mais j’ai déjà réalisé quelques sorties spécifiques. Je pense que je suis déjà mieux que l’an passé. »
Ce dimanche à Tétange, il ne roulera que sur un seul vélo puisque sa deuxième machine ne lui parviendra que la semaine suivante. Alors si le parcours s’avère boueux (comme les prévisions météorologiques le suggèrent), il lui sera difficile de rivaliser avec les meilleurs qui pourront changer régulièrement de machine. De toute façon, à ce stade de la saison et avec son vécu, Pit Schlechter n’est pas vraiment contre à l’idée de se faire discret. Pour le moment seulement.
Denis Bastien
MODE D’EMPLOI
Le circuit : 2 200 mètres (arrivée, rue de l’Industrie)
Les horaires :
14h : juniors, dames, masters (40 minutes)
14h02 : débutants
15h : élite et espoirs
Distribution des prix : Centre culturel à Tétange (rue Pierre-Schiltz)