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Cyclo-cross de Cessange : Lex Reichling les a fait dérailler


Depuis le début de la saison, Lex Reichling se montre d'une régularité impressionnante. (photo Eddie Guillin)

Le longiligne coureur de 24 ans n’avait plus gagné depuis trois ans.

Après l’arrivée, tous ses adversaires, sans exception, sont allés lui donner l’accolade. Le signe du sentiment de respect que dégage le grand coureur (1,94 m) du VV Tooltime Préizerdaul. Depuis le début de la saison, Lex Reichling se montre d’une régularité impressionnante. Toujours placé, jamais vainqueur. Ce n’est plus vrai. Le Nordiste sait aussi gagner. La meilleure preuve en a été donnée dimanche du côté de Cessange. Mais bien sûr, il confessait également une certaine impatience.

«Cela a duré presque deux mois. Ssamedi, j’avais mal aux jambes à Zewen en Coupe du monde. Mais je savais que lorsque je cours deux jours de suite, je m’en sors généralement bien», jubilait Lex Reichling. Ce dernier avait pourtant à qui parler. Et longtemps, on crut que Christian Helmig allait pouvoir remporter son premier succès de la saison. Une petite erreur d’étourderie (sa batterie de dérailleur se déchargea !) l’obligea à changer de vélo en cours de course et lui imposa une course poursuite qu’il paya cash au moment de l’explication finale.

Ce qui n’empêchera pas le champion national de reconnaître la supériorité du vainqueur du jour… Helmig éliminé, encore fallait-il avoir la peau de Pit Schlechter, lui aussi en net regain de forme. Le coureur de Leopard ne l’a pas caché, il s’est vu vainqueur lorsque dans l’avant-dernier virage, Lex Reichling dérapa sérieusement. Le moment choisi par Pit Schlechter pour accélérer. Mais il essuya alors un saut de chaîne fatal…

«Dans le dernier tour, reprenait Lex Reichling, chacun de nous trois a essayé d’attaquer. Christian a été le premier à se retrouver éliminé. Je ne savais pas pourquoi, j’ai juste senti qu’il était décroché. Ensuite ça s’est joué entre Pit et moi. Finalement, la chance était avec moi. Tant mieux, je suis très content de ce succès car cela me redonne le moral. Et puis cela faisait quand même trois ans que je n’avais pas gagné de course…»

Lorsqu’on signale à cet élève policier toujours d’humeur joyeuse qu’il donne la nette impression d’être plus performant que les saisons dernières, il acquiesce volontiers : «J’ai beaucoup travaillé ces derniers mois et je vois que je m’améliore de semaine en semaine.» On devrait de nouveau s’en rendre compte la semaine prochaine du côté de Mamer où, à l’instar de plusieurs compatriotes, il s’alignera après une participation, la veille à une épreuve internationale allemande du côté de Bensheim.

En tout cas, les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. On ne peut vraiment pas s’en plaindre.

Denis Bastien