Gusty Bausch a signé dimanche son deuxième succès d’affilée avec une certaine facilité au lendemain de son stage routier aux Grandes Canaries. Christian Helmig, le champion national, a été malchanceux et a disparu rapidement de la circulation. Lex Reichling a pris le meilleur départ, mais a dû rentrer dans le rang.
« Une démonstration ! », tonna Gusty Bausch, père. Vrai que le succès dimanche à Préizerdaul du fiston fut assez édifiant. On ne saura jamais ce qui serait advenu si Christian Helmig, le champion national en titre, n’avait pas eu l’insigne malchance de briser net sa fourche («Je sautais un trottoir lorsqu’elle s’est brisée, franchement, dans un autre secteur du parcours, cela aurait pu avoir d’autres conséquences…», rapportera-t-il ensuite). Mais à ce moment-là de la course (3e tour), Gusty Bausch avait déjà pris assez de champ pour ne plus devoir être inquiété…
Le temps de remettre la main sur Lex Reichling et Scott Thiltges, auteurs comme bien souvent d’un début de course rapide, et Gusty Bausch s’en allait pour un long cavalier seul. Il a semblé assez clairement imprenable. «Je n’ai pas souffert, confirma-t-il après coup. Je me suis senti très fort. À l’arrivée, je termine sans être cuit, ce qui est un signe. J’avais de la force et je l’ai senti dans la partie de la prairie. Je pouvais mettre deux dents de mieux que mes adversaires. J’ai attendu le bon moment pour produire mon accélération.»
Malgré une courte nuit
Pourtant, l’enfant de Brouch avait eu une nuit extrêmement courte. «Je suis rentré dans la nuit de mon stage de route effectué la semaine aux Grandes Canaries. Je suis arrivé à minuit à Bruxelles et je pouvais me coucher à quatre heures dans mon lit», confia-t-il.
Mais visiblement, le coureur de Brouch se trouve dans de très bonnes dispositions. Il poursuit : «Je ne sais pas s’il faut attribuer cette forme aux bénéfices de mon stage de route. J’avais pensé qu’au contraire, je serais fatigué. J’ai fait du bon travail là-bas. Surtout les deux premiers jours, ensuite j’ai roulé à la sensation. Les conditions météorologiques étaient excellentes avec des températures comprises entre 23 et 25°C.»
Déjà leader de la Skoda Cup avec 23 points d’avance sur Lex Reichling, Gusty Bausch accroît donc son avance. Assez pour envisager la suite de saison avec sérénité. Mais du coup, il hésite quant à son programme pour dimanche prochain. «Soit je vais à Warken et je défends au mieux ma place de leader de la Skoda Cup. Il ne faut pas oublier que le coureur qui s’aligne dans toutes les manches perçoit un bonus de 25 points. Mes adversaires pourraient revenir dans le coup rapidement. Ou soit je m’aligne en Coupe du monde à Namur où j’aime beaucoup le circuit. Je vais prendre ma décision après avoir consulté l’entraîneur national Michel Wolter. On verra bien», concluait ainsi le vainqueur du jour, visiblement soulagé de se retrouver en aussi bonne condition à ce moment-là de la saison.
Denis Bastien