Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La championne nationale sera ce samedi 27 novembre à Courtrai au départ de l’Urban Cross. Puis elle reverra sa position pour la suite.
Après une fin de saison sur route à rallonge, puisqu’elle avait été rappelée de manière inattendue afin de disputer les deux dernières épreuves néerlandaises clôturant l’activité sur route à la fin du mois d’octobre, Christine Majerus s’est enfin reposée. Et pour une fois, la multiple championne nationale aura passé du temps chez elle à cette période de l’année. «C’était sympa de ne pas courir à gauche et à droite durant ce mois de novembre. J’ai repris une bonne préparation hivernale et ce week-end, j’ai effectué ma première sortie de cyclo-cross puisque je viens de recevoir mes nouveaux vélos. Ce n’est pas encore vraiment super au niveau des sensations, mais je ne veux pas sauter les étapes…», explique ainsi la professionnelle de SD Worx.
C’est ainsi que Christine Majerus, qui a pris soin au cours de sa déjà longue carrière (elle aura 35 ans en février prochain), va remettre un dossard, pas plus tard que samedi du côté de Courtrai pour une épreuve internationale de catégorie 2 qui sera néanmoins très relevée. «Je vais tenter une reprise timide. Selon mes sensations, je vais décider pour la suite. J’ai un stage route obligatoire à la mi-décembre avec mon équipe SD Worx. Du coup, ce n’est pas l’idéal pour le cross, mais à partir de la manche de Coupe du monde de Namur (19 décembre), j’espère pouvoir courir toutes les courses importantes du calendrier», poursuit Christine Majerus.
«Compliqué d’intégrer le cross à ma préparation»
On peut difficilement imaginer que Christine Majerus ne se livre pas complètement, même pour un bout de calendrier. Celle qui termina quatrième des Mondiaux de Valkenburg a bien des arguments à faire valoir. «Entre la saison de route rallongée et le stage obligatoire de décembre, c’est très compliqué d’intégrer le cross à ma préparation, mais je garde espoir que d’ici janvier, je puisse réaliser quelques bonnes performances», poursuit celle qui avait raflé l’épreuve internationale de Hittnau (Suisse) pour la deuxième année consécutive.
Si l’élite féminine est clairement spécialisée dans le cyclo-cross, Christine Majerus a apporté au fil des ans une preuve supplémentaire que les deux disciplines sont compatibles. Chez femmes comme chez les hommes. Rappelons encore que malgré une chute sur le final lui ôtant toute chance de viser un top 5 qu’elle pouvait légitimement envisager dans la première édition de Paris-Roubaix, la Luxembourgeoise s’était classée onzième début octobre.
Ses saisons hivernales nettement plus courtes que celles de ses concurrentes lui permettent généralement d’arriver fin janvier au top de sa forme. Oui, les championnats du monde de Fayetteville, c’est encore un peu loin…
Denis Bastien
