La championne nationale n’est pas certaine d’effectuer le voyage aux États-Unis pour disputer les Mondiaux fin janvier…
Sa saison sur route n’a pris fin que voici une semaine, en Angleterre, à l’issue du Women’s Tour où sa coéquipière Demi Vollering s’était donc imposée. Une semaine plus tôt encore, il y avait eu ce merveilleux Paris-Roubaix où la Luxembourgeoise de l’équipe SD Worx, s’était classée onzième en dépit d’une chute spectaculaire à un peu moins de vingt kilomètres de l’arrivée. Une fin de saison sur les charbons ardents, une fin de saison rendue plus délicate avec cette plus lourde chute encore survenue sur le Simac Ladies Tour aux Pays-Bas où elle eut du mal à se remettre d’une commotion cérébrale aux effets longtemps délétères.
«Je dois avouer que j’ai besoin de souffler un peu. Depuis ma chute, j’ai pas mal sollicité mon corps et il faut que je récupère un peu. Mes deux dernières saisons sur route ont fini tard. Du coup, le cyclo-cross, que je ne pourrai reprendre qu’après une pause, en, décembre, devient un peu secondaire», concède Christine Majerus qui ne manque pas de dresser un parallèle avec la saison écoulée. Certes, cela ne l’avait pas empêchée de signer une belle 10e place.
«Il me faudra prendre une décision»
Elle reprend : «L’an passé, j’avais fait déjà une courte saison. Il me faudra voir si je peux aller aux Mondiaux, si j’y vais, c’est pour être performant. Si ce n’est pas le cas, cela n’a pas trop de sens. Pour se rendre aux États-Unis, c’est une logistique importante, donc j’espère voir une bonne évolution de ma forme en janvier et décider de ma participation aux Mondiaux en fonction de ça. J’ai surtout envie de me faire plaisir, de participer aux courses auxquelles j’aurai décidé de participer. Il faut que ces courses puissent aussi rentrer dans ma préparation pour la route. Je dis ça tous les ans, mais avec ces deux années corona, ça devient de plus en plus vrai.»
Il y a également ce nouveau calendrier qui fait la part belle aux manches de Coupe du monde, fortement promulguée. «Avec ces changements, cette hausse du nombre de manches de Coupe du monde, poursuit Christine Majerus, je risque de me retrouver très, très loin sur les grilles de départ. Dans ces conditions-là, ça devient mission impossible de faire un bon résultat si on n’est pas présent sur toutes les manches. Donc, je vais essayer de me faire plaisir et si les résultats ne suivent pas, alors il me faudra prendre une décision et penser à la route.»
Par contre, elle confesse que dans l’immédiat des vacances lointaines ne sont pas programmées. «Malheureusement avec le contexte, cela fera deux ans de suite sans réelles vacances, je vais me reposer à la maison», sourit-elle.
Denis Bastien