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[Cyclo-cross] «Cela se jouera sur des détails», prévient Mil Morang


«S'il y a de la boue, ce sera mieux pour moi», estime Mil Morang. (photo Luis Mangorrinha)

Deuxième en 2023 et troisième l’an passé chez les espoirs, Mil Morang, récent vainqueur de deux épreuves élite, affiche de légitimes ambitions avant les championnats nationaux de Cessange. Même s’il reste prudent!

Il a peu couru, mais très bien couru. Comme son pote Mathieu Kockelmann, avec lequel il va vraisemblablement engager un joli match dans le match dimanche dans les sous-bois de Cessange, Mil Morang possède d’indéniables atouts. Comme Mathieu Kockelmann, sa priorité reste la route où, après deux premières saisons espoirs semées d’embûches, il entend enfin donner sa pleine mesure. Ce dont on ne doute pas du tout tant l’intéressé possède des qualités.

Vous allez viser le titre espoirs pour la troisième fois. On imagine que vous aimez le cyclo-cross…

Mil Morang : Oui, bien sûr. J’ai toujours fait du cyclo-cross. J’ai commencé chez les débutants. Chaque année, je fais quelques courses. Ce sera quatre courses pour moi cet hiver. J’aime bien ça par goût personnel. Et cela me donne un but l’hiver alors que les courses sur route sont plus lointaines. C’est toujours bien d’avoir un petit objectif en janvier.

Pendant 50 minutes, on ne sera plus copains…

Vous venez de vous imposer à deux reprises, à Coblence, puis dimanche dernier à Hesperange (NDLR : après la disqualification de Loïc Bettendorff)…

À Coblence, c’était une belle victoire. J’ai eu des problèmes à Pétange (NDLR : deux chutes et un ennui mécanique). Mais à Hesperange, j’étais pas mal. Je suis content de mes trois courses.

On imagine que vous allez vous concentrer sur Mathieu Kockelmann, votre principal rival.

Oui, il a couru quelques courses de plus en Belgique. Moi, j’ai fait plus d’entraînement. Je le connais bien, c’est un très bon pote. On a couru dans la même équipe l’an passé. Cela n’est plus le cas aujourd’hui. On va se battre pour le titre.

Chez les juniors, en 2022 à Ettelbruck, c’est au sprint dans la dernière ligne droite que Mathieu Kockelmann avait repoussé Mil Morang. photo : luis mangorrinha

Vous en parlez tous les deux ?

(Il rit) Oui, je l’ai vu lundi soir encore. On en parle dans une bonne atmosphère. Mais pendant 50 minutes, on ne sera plus copains… Tous les deux, on veut le titre. En juniors deuxième année à Ettelbruck (en 2022), il m’a battu au sprint. On avait eu une grosse bataille, ce sera la revanche (rire). L’un n’est pas beaucoup plus fort que l’autre. On est à peu près sur la même position. Cela se jouera sur des détails. Sur une faute. Ou sur la forme du jour.

Je ne sais pas encore dans quel état sera le parcours, mais je préfère que ce soit gras et physique

D’autres coureurs peuvent créer la surprise ?

Je me concentre sur Mathieu, mais c’est vrai que Rick Meylender était fort à Hesperange (3e) malgré un problème mécanique. À voir comment sera Noa Berton. Je ne sais pas encore dans quel état sera le parcours, mais je préfère que ce soit gras et physique. S’il y a de la boue, ce sera mieux pour moi, comme à Mamer en 2023 (il avait terminé deuxième derrière Mats Wenzel).

Vous en savez plus sur votre programme de route ?

Oui, je commencerai en mars avec le Grand Prix Samyn (4 mars). J’aurai beaucoup de courses d’un jour aux Pays-Bas et en Belgique.

Le fait que votre équipe soit devenue équipe de développement d’Ineos change-t-il les choses ?

On a deux coureurs d’Ineos qui nous ont rejoints (le Norvégien Theodor Storm et le Danois Peter Øxenberg, 19 ans tous les deux, ont des contrats assurés pour l’équipe World Tour en 2026). On va partir en stage le 5 février à Majorque. Cela devrait nous apporter pas mal de choses.