Le coureur du LG Alzingen va mettre un terme à sa carrière samedi à Ettelbruck, après le championnat national, où il visera un deuxième titre en élite. Déjà titré en 2017, il est le favori.
Vainqueur de la Skoda Cross Cup et de trois épreuves régionales (Mamer, Préizerdaul et Ettelbruck, sur le même circuit), auteur d’une dizaine de top 5, Scott Thiltges (29 ans) s’avance en favori de la course élite.
L’architecte du LG Alzingen a déjà enfilé ce tricot, en 2017, du côté de Remerschen après un long cavalier seul, qui reste aujourd’hui encore sa marque de fabrique lorsqu’il s’impose.
Ce samedi 8 janvier, il s’agira aussi de sa dernière compétition en cyclo-cross, puisque l’intéressé a décidé qu’il mettrait un terme à sa carrière après la course.
Dans quelles dispositions vous sentez-vous avant ce championnat ?
Scott Thiltges : Je me sens bien, comme ces dernières semaines. J’ai fait tout ce que je pouvais pour être dans la meilleure forme possible. Même si j’ai connu un début de saison très compliqué, le plus dur de toute ma carrière.
Mais je suis bien revenu et j’ai hâte de courir ce championnat.
Ce championnat qui est aussi votre dernière course en cyclo-cross…
Oui, c’est bien ça…
Le fait de savoir qu’un titre élite est décerné et qu’un titre espoirs soit décerné également dans cette même course élite/espoirs, change-t-il les choses, selon vous ?
C’est vrai, mais des coureurs comme Raphaël (Kockelmann) et Ken (Conter) ne sont pas loin de moi. Par exemple à Alzingen, dimanche dernier, Raphaël a eu un peu de malchance. Mais il est présent.
Ce n’est pas comme si je courrais tout seul, hein… C’est sûr que je vais me concentrer sur le titre élite d’abord. Après, je verrai pour le scratch élite/espoirs. La course ne sera donc pas plus ou moins facile.
Quels souvenirs gardez-vous de votre titre acquis en 2017 à Remerschen ?
C’était énorme. J’étais outsider alors. La météo avait joué de mon côté. Je n’avais pas fait les progrès physiques effectués ces dernières années. Sur un parcours gras, je n’aurais sans doute pas gagné. Le parcours, alors gelé, était super pour moi. Et puis il y avait une foule énorme.
Et cette année-là, on avait les championnats du monde qui suivaient à Belval. Il y avait un fort engouement et beaucoup de bons coureurs. Comme Pit Schlechter, Massimo Morabito, Lex Rechling, Christian Helmig, Gusty Bausch…
Vous vous étiez imposé en vous portant tout de suite en tête…
Oui, j’étais parti vite, avec Pit Schlechter au début. Il avait eu une crevaison. Puis je m’étais retrouvé seul, même si Massimo Morabito était revenu sur moi. Mais il avait chuté. Et j’avais dû me méfier du retour en fin de course de Gusty Bausch.
Le 19 décembre dernier sur ce circuit d’Ettelbruck, je n’avais pas la pression qu’on ressent dans un championnat
C’est un peu ce que vous aviez fait le 19 décembre dernier sur ce parcours d’Ettelbruck, non ?
Oui, un peu, sauf qu’à Ettelbruck, j’étais vraiment devant et derrière moi, c’était tactique (NDLR : le groupe de chasse composé d’une forte majorité de coureurs belges ne s’était pas organisé).
À Remerschen en 2017, il me semble que c’était plus juste pour moi. Une seule faute et je perdais le titre. Le 19 décembre dernier sur ce circuit d’Ettelbruck également, je n’avais pas la pression qu’on ressent dans un championnat.
En quoi ce championnat peut être différent de la répétition du 19 décembre dernier ?
Les Belges ne seront pas là, alors il n’y aura pas de grand groupe. Je pense aussi que le terrain sera plus gras, donc la course sera plus physique. Ce sera plus dur, je pense. Mais on sera isolé, donc ce ne sera pas très tactique.
Sur ce type de circuit, quel poids auront les éventuels ennuis mécaniques ?
Cela fait partie du cyclo-cross. Avec la boue, le nettoyage des vélos sera important. Le matériel doit être en ordre.
Depuis la mi-décembre, vous avez évolué ou au contraire, êtes resté sur les mêmes bases ?
Si je regarde les entraînements que je fais, je dirais que j’ai gagné un tout petit peu. Mais c’est sensible.
Comment s’est passée votre semaine ?
Je travaille normalement et sans doute que je prendrai congé ce vendredi. J’ai continué mes entraînements habituels, j’aime rester dans le rythme habituel.
Avez-vous un scénario en tête ?
Ce n’est pas comme sur la route où on peut penser à une tactique. Je vais voir comment la course évolue. La tactique, ça peut changer rapidement avec la forme du jour. Je vais d’abord regarder comment se passera la course et je réagirai ensuite.
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