[Championnats d’Europe] Gusty Bausch relativise de lui-même sa 21e place, alors que Christine Majerus (13e) regrette d’avoir été écartée de la tête de course prématurément, sur chute.
Le Belge Toon Aerts est devenu champion d’Europe de cyclo-cross en devançant le Néerlandais Mathieu van der Poel et un autre Belge, Wout Van Aert, dimanche à Pontchâteau, en France. Chez les dames, le titre est revenu à la Néerlandaise Thalita De Jong qui a devancé sa compatriote Lucinda Brand et la Française Caroline Mani.
Sur le papier, sa 21e place dans cette deuxième édition des championnats d’Europe élite est flatteuse. Mais Gusty Bausch relativise de lui-même. «Si on regarde la feuille de départ avec 29 partants, ce n’est pas tellement beau», glisse l’intéressé.
Mal remis d’une infection aux bronches qui l’avait conduit à renoncer, dimanche dernier, à prendre le départ de la manche de Coupe du monde à Valkenburg, Gusty Bausch a vite ressenti ses limites du moment. «J’avais les bronches qui brûlaient, mais je pense que c’est normal…»
Il redoutait une course rapide, peu technique. Ses prévisions ont été assez conformes. Dans ce mini-peloton, il ne resta pas longtemps agrippé aux dernières places. «Je me suis accroché dans les roues pendant les deux premiers tours. Mais après, je me suis retrouvé tout seul. Je limitais assez bien la casse, mais lorsque les commissaires m’ont retiré de la course (à deux tours de l’arrivée), je n’avais que 4’30 » de retard, ce qui n’est pas énorme. Je pense qu’ils auraient pu me laisser aller au bout, mais bon…»
Gusty Bausch ne va pas s’éterniser sur le sujet, pressé qu’il est de revenir au calendrier national, dès la semaine prochaine avec l’épreuve de Tétange et la 3e manche de la Skoda Cup, où il pointe d’ailleurs en tête.
Dans cette course élite, la bataille entre Belges et Néerlandais a donc tourné court puisque sur son attaque sèche, à mi-course, Toon Aerts (23 ans) a déjoué tous les pronostics qui renvoyaient à un duel entre son compatriote belge Wout Van Aert et son rival Mathieu van der Poel.
«Je savais comme tout le monde que la course serait rapide et que ce serait tactique. Je ne pensais pas au titre, mais lorsque je me suis retrouvé en tête de course ça a changé. Derrière moi, c’est apparemment resté calme et j’ai donné le maximum. Dans mon esprit, j’ai eu un déclic, je pouvais peut-être gagner avec 15 ou 20 secondes d’avance. C’est seulement dans le dernier tour que j’ai commencé à croire que je pouvais devenir champion d’Europe. Je n’ai alors pris aucun risque», glissait ainsi l’heureux coureur de 23 ans qui étrennera son maillot de champion d’Europe, ce mardi, sur le Koppenbergcross.
Denis Bastien
Majerus : « Mon départ était vraiment bon »
Un excellent départ, un premier tour confortable où elle mena même énergiquement le peloton de tête. Puis, dans le deuxième tour, la chute causée par le changement de trajectoire aussi brusque que soudain de la Tchèque Pavla Havlikova.
«Mon départ était vraiment bon et je me suis mise devant pour justement éviter les mauvaises surprises. Heureusement que je ne me suis rien cassée avec cette chute que je n’ai pu éviter», glissait ainsi Christine Majerus après coup. Mais elle ne le cachait pas, sa frustration était bien réelle : «Une fois que Pavla m’a fait chuter, le bon groupe est parti sans moi, et il m’a fallu un tour complet pour revenir dans le rythme et me remettre. C’est dommage car sur un circuit comme celui de Pontchâteau, on ne peut pas revenir devant lorsqu’on a un pépin.»
Finalement, sa 13e place ne reflète donc pas son niveau du moment. Et c’est ce qu’il convient de retenir. Christine Majerus qui reprenait difficilement le cross la semaine dernière à Valkenburg dans la foulée des Mondiaux sur route, allait déjà beaucoup mieux dimanche. «J’espère pouvoir maintenir cet élan dans les prochaines semaines», ajoutait encore la multiple championne nationale qui reprend la compétition ce mardi avec le célèbre Koppenbergcross, un classique du genre.
D.B.