Aucun n’a terminé dimanche à Harrogate, dans le Yorkshire. Pas de chance… Retour sur une journée où chacun des quatre coureurs a tenté crânement de s’illustrer. En vain.
TOM WIRTGEN
Le coureur luxembourgeois cherchait à intégrer la bonne échappée. Il n’y est parvenu puisque le peloton, se reconstituait rapidement avant de laisser filer une groupe d’une quinzaine d’hommes, dont Primoz Roglic, Richard Carapaz. On reverra plus tard Tom Wirtgen, cette fois recouvert d’un vêtement de pluie.
Mais au premier gros écrémage qui a déchiqueté le peloton, Tom Wirtgen, comme tant d’autres, dut baisser pavillon.
BOB JUNGELS
Retardé, comme Philippe Gilbert et Remco Evenepoel dans la chute survenue à quelque 125 kilomètres de l’arrivée, à la suite d’une chute, le leader de la sélection nationale était manifestement déçu lorsqu’il a mis pied à terre. Réconforté par le DTN Christian Helmig, Bob Jungels secouait la tête avec incrédulité.
Il n’avait rien à se reprocher, bien au contraire. Car au moment où il chassait, en compagnie de ses habituels coéquipiers belges de Deceuninck-QuickStep, à l’avant du peloton, c’est un autre habituel coéquipier, le Belge Tim Declercq, qui menait l’allure très rapide du peloton.
Du coup, jamais, le groupe Jungels-Evenepoel-Gilbert ne sembla en mesure de pouvoir réaliser la jonction, même si fidèlement à son tempérament, Bob Jungels fut l’un des derniers à se rendre à l’évidence. Ces Mondiaux de Harrogate n’étaient pas les leurs. Pourtant, Bob Jungels était manifestement en jambes. Mais à ce moment-là de la course, les Belges, aidés par les Français et les Italiens, étaient trop forts, trop nombreux. Le match était déséquilibré. Personne ne pouvait prévoir ce scénario. La malchance a frappé Bob Jungels, comme elle a frappé Evenepoel et surtout Gilbert. Elle l’a conduit à l’abandon la mort dans l’âme.
BEN GASTAUER
Il se trouvait aux côtés de Bob Jungels dans le groupe Gilbert. Il céda à la suite des relais de Remco Evenepoel. Auparavant, il avait eu la malchance d’être renversé par une voiture suiveuse de la formation de l’Irlande. Il faut dire que la pagaille régnait sur le bord de la route et sur la file des véhicules suiveurs. Finalement, il est revenu quinze kilomètres plus loin. Mais il avait laissé trop d’énergie et dut lâcher prise un peu plus loin.
ALEX KIRSCH
Il fut le dernier coureur luxembourgeois encore en course et on le vit même tenter de porter une attaque alors qu’il restait 52 kilomètres. Il est brièvement passé à l’action, en même temps que le Néerlandais Dylan van Baarle.
Mais le peloton veillait et ne laissa pas partir ce coup. On sentait toutefois que c’était le moment, d’ailleurs, Gianni Moscon et Stefan Kung se lançaient peu après.
Alex Kirsch avait été valeureux. Lâché ensuite, il abandonnera. Il côtoiera (encore) l’an prochain le nouveau champion du monde !
Denis Bastien