ARCTIC RACE OF NORWAY Mats Wenzel a terminé 10e de l’épreuve norvégienne. Pas forcément un résultat qu’il attendait.
Malgré quelques bons résultats, comme un podium sur la Flèche Ardennaise ou encore une cinquième place sur le Tour des Asturies, Mats Wenzel n’était pas vraiment satisfait de sa saison, comme il l’expliquait dans nos colonnes avant les championnats nationaux : «J’étais au top sur le Tour de Catalogne (NDLR : où il termine 2e du classement de la montagne) et sur le Tour des Asturies. Pour le reste, c’était moins net. Je traînais un peu de maladie, des petits problèmes, ce qui fait que je n’étais pas trop content.»
Mais le vainqueur de la course en ligne des JPEE se montrait confiant : «J’espère que le programme estival sera bien. Après les championnats et une semaine à la maison, je pars deux semaines en stage en Andorre pour préparer la suite de la saison.» Après deux semaines de stage avec son pote Loïc Bettendorff (NDLR : qui a d’ailleurs remporté un critérium samedi en Autriche), on l’a donc retrouvé en action début août sur la Klasikoa San Sebastian (77e), avant d’enchaîner, la semaine dernière, avec l’Arctic Race of Norway.
Pas forcément une épreuve qu’il avait cochée sur son calendrier : «Au début de la course, je n’avais pas un rôle très défini. Lors des deux premières étapes, j’ai aidé les autres. Malheureusement, on a eu un peu de malchance, car nos deux sprinteurs ont chuté à 500 m de la ligne dans la deuxième étape et n’ont pu jouer la victoire. Ensuite, sur l’étape décisive, j’étais un peu protégé par l’équipe. Et j’ai fait une très bonne montée.» Une petite surprise pour le coureur de 22 ans : «Normalement, je suis plus à l’aise quand la course est plus dure avant la montée plutôt que quand tout le monde arrive frais dans la montée. Mais j’étais vraiment dans une bonne journée.» Il termine ainsi 11e de cette étape, à seulement 21″ du vainqueur, l’Anglais Tom Pidcock (Q36.5), qui a pris le meilleur au sprint sur le Néo-Zélandais Corbin Strong (Israel), leader de l’épreuve.
Si bien qu’avant la quatrième et dernière étape, Mats Wenzel se retrouvait aux portes du Top 10, à la 11e place, dans le même temps que six autres coureurs, classés de la 7e place à la 12e place. Pour le Luxembourgeois, l’objectif était clair : le Top 10! Tout allait se jouer sur les 141 km d’une boucle autour de Tromso, avec un circuit en ville. Vigilant toute la journée, il a bénéficié de l’excellent travail de ses coéquipiers, réunis pour tenter de le faire atteindre cet objectif : «L’équipe a fait un travail parfait. L’un après l’autre, ils m’ont bien positionné pour chaque tour. Il y a seulement notre sprinteur qui n’a pas eu de chance et est encore tombé. C’était important d’être bien placé, car le circuit n’était pas évident, avec beaucoup de petites montées et des virages.»
La Vuelta-2026 déjà en tête
Au final, d’ailleurs, on retrouve une trentaine de coureurs à l’avant. Tous les hommes forts de ce Tour de Norvège. Une ultime étape qui allait se jouer au sprint. Et Mats Wenzel connaissait l’importance de ce dernier effort : «J’ai fait un des meilleurs sprints de ma vie.» Il est récompensé par une belle septième place, qui lui permet de grappiller une position au classement général final. Il termine donc 10e de cette course classée 2.Pro. Un excellent résultat. Qui lui laisse malgré tout un petit goût d’inachevé : «J’aurais pu encore monter d’une place. Mais comme j’étais à l’arrière du peloton lors de la première étape et qu’en cas d’égalité, on prend la moins bonne place sur la course, je reste 10e. Si au lieu de terminer 66e j’avais fait 65e, je passais 9e.»
Ce résultat suffit malgré tout à son bonheur. Et prouve que le boulot en Andorre a été bien fait. Il va désormais pouvoir souffler un peu avant de repartir à l’entraînement pour attaquer la fin de la saison. Avec, au programme, le Tour de Grande-Bretagne début septembre, puis le Tour de Luxembourg, où il avait pris une très belle 10e place l’an passé. Et, comme dernier gros objectif, les championnats d’Europe, qui se dérouleront en Ardèche début octobre.
Avec un contrat de deux saisons avec la formation espagnole, au sein de laquelle il avoue se sentir très bien, il se projette déjà bien plus loin : «Cette année, on n’a pas été invités à la Vuelta, mais ils changent les quatre équipes espagnoles invitées chaque année. On devrait être au départ du Tour d’Espagne l’an prochain.» Et, évidemment, une course aussi montagneuse et prestigieuse que la Vuelta conviendrait parfaitement aux qualités de grimpeur du Luxembourgeois, qui place cette 10e place en Norvège comme son meilleur résultat de la saison. Et son quatrième meilleur en carrière : «En premier, je mets ma 10e place sur le Tour de Luxembourg. En deuxième, les championnats d’Europe de l’an passé (NDLR : où il termine 4e). En troisième, le Tour de l’Avenir (NDLR : 9e du général l’an passé). Et en quatrième, cette course en Norvège.»