Sur le récent Tour des Asturies, le Luxembourgeois de l’équipe Kern Pharma a signé son premier top 5 chez les pros, marquant une progression constante.
Il a signé la semaine dernière sur la 3e étape du Tour des Asturies, le premier top 5 de sa carrière depuis son arrivée chez les pros. «Cinquième, c’était bien, j’ai eu un peu de chance, mais je la prends. En fait, je voulais placer un de mes coéquipiers, plus rapide que moi (Nil Gimeno, 12e de cette étape), mais l’arrivée est arrivée trop vite. Normalement, il a un meilleur sprint, mais je ne savais pas où il était, car, ça allait vite, dans la fin d’étape, il y avait beaucoup de petites montées», rappelle Mats Wenzel qui sait «aller vite en petit groupe si ce n’est pas trop facile…»
Mats Wenzel a donc encore pris beaucoup d’expérience sur ce Tours des Asturies. «Je suis très content, la forme est très bonne. En Espagne, les deux premiers jours, j’ai travaillé pour deux coéquipiers. On ne savait pas qui avait la meilleure forme et on s’est fié aux résultats. Iván Cobo venait de terminer troisième du Tour du Doubs et on avait décidé de lui donner sa chance (finalement, Iván Cobo a été contraint à l’abandon dans la deuxième étape après une chute). J’ai tiré le peloton dans la première étape et ensuite, j’ai logiquement perdu du temps. Le deuxième jour, sous la pluie, c’était mon meilleur jour. Du coup, je pense que j’ai eu un problème avec les allergies», indique-t-il.
Il avait obtenu le droit de penser à lui le dernier jour de course. «J’ai eu un peu de malchance pour la dernière étape alors que j’avais le droit de rouler pour moi. Nous étions dans un groupe d’une vingtaine avec tous les favoris, hormis le deuxième et le troisième. Malheureusement, après une heure et demie, j’ai eu une crevaison. J’ai été dépanné par la voiture neutre, mais j’ai un problème technique avec les freins, j’ai dû attendre longuement ma voiture. Du coup, j’ai perdu beaucoup de temps à attendre le peloton», regrette-t-il néanmoins.
Avant ce Tour des Asturies, il revenait juste de la Belgique. Avec un sacré changement de décor, pour le Grand Prix de l’Escaut, le Tour du Limbourg et la Flèche Brabançonne remporté par un certain Remco Evenepoel pour son retour à la compétition. «Là aussi, je me suis senti mieux sous la pluie que sous le soleil. Pour la Flèche Brabançonne, ce n’était pas mon meilleur jour (62e), mais cela restait acceptable.»
Le Tour de Hongrie au programme
Le voilà avec 27 jours de course pour cette saison 2026, «ce qui est pas mal». «Je n’ai pas encore mon programme complet jusqu’au championnat national, mais je vais demander un programme un peu plus calme après le Tour de Hongrie (14-18 mai). J’aimerais reprendre un cycle d’entraînement, car j’ai enchaîné beaucoup de courses», explique encore Mats Wenzel.
Son bilan jusqu’ici de sa saison est largement positif. «C’était pas mal, note-t-il. Cela aurait pu être mieux au début (il est tombé malade en février) mais avec le Tour de Catalogne et ce Tour des Asturies, je suis content.»
Rappelons qu’en World Tour, sur le Tour de Catalogne, Mats Wenzel a terminé deuxième du classement de la montagne à égalité de points avec Primoz Roglic, désigné vainqueur. Il s’était consolé avec le prix du super-combatif qui n’était pas volé dans la mesure où il s’est très souvent retrouvé sur le font de l’attaque. «Je suis vraiment content, j’ai fait beaucoup de belles courses», rappelle le coureur de Kern Pharma dont les dirigeants apprécient les qualités.
«Ils m’ont félicité à l’issue du Tour des Asturies, car j’ai beaucoup travaillé pour l’équipe et non pour moi-même», confirme Mats. Dans tous les cas, l’espagnol n’est plus une langue inconnue pour le grimpeur luxembourgeois, qui après cinq mois d’expérience dans son, équipe ibérique, comprend désormais toutes les conversations et s’apprête sans doute donc à le parler. «C’est encore difficile, mais ça va venir», promet-il. Comme pour le reste, on n’est pas inquiet!