Auteur d’une grosse fin de saison, le Luxembourgeois de Kern Pharma va aborder le Skoda Tour de Luxembourg en qualité de coleader et donc, avec des ambitions.
L’an passé, dans la foulée de sa quatrième place aux championnats d’Europe espoirs, Mats Wenzel (22 ans) avait signé une superbe dixième place dans le classement final du Tour de Luxembourg qu’il avait disputé aux côtés de Bob Jungels au sein de la sélection nationale.
Dixième voici peu de l’Arctic Race et acteur remuant du dernier Tour de Grande-Bretagne où il est resté longtemps vainqueur virtuel au cours de la dernière étape, le coureur luxembourgeois fait le point.
On vous a vu en bonne posture des dernières semaines, à la fois sur l’Arctic Race en Norvège et sur le plus récent Tour de Grande-Bretagne. Vous voilà en grande forme?
Mats Wenzel : C’était pas mal. Je me suis un peu surpris en Norvège sur l’Arctic Race. Sur le Tour de Grande-Bretagne, j’ai joué un peu avec la chance. Notamment dans la troisième étape où je me suis glissé dans l’échappée pour chasser les sprints bonifications.
Et puis dans la cinquième étape, où le classement général s’est joué (avec l’arrivée au sommet du Tumble), je n’avais pas les meilleures jambes. J’ai eu le sentiment de payer mes efforts.
Puis vous êtes reparti en échappée dans la dernière étape où vous êtes resté un moment leader virtuel…
Je visais plutôt l’étape. Mais à la fin, j’étais un peu mort. Sans tous mes efforts précédents, je pense que j’aurais été en mesure de suivre mes compagnons d’échappée (l’Anglais Fred Wright, le Français Bastien Tronchon et le Danois Julius Johansen ont été repris sur la ligne d’arrivée). J’ai été lâché dans une bosse à dix kilomètres de l’arrivée, si j’avais pu suivre, le coup était jouable. Je pensais que le groupe des favoris reviendrait, c’est aussi pour cela que je me suis un peu relevé pour reprendre mon souffle. Après, je considère ça comme un peu de malchance.
Mais on a pu voir votre forme…
Oui, la forme était là…
Vous l’avez gardée?
Je pense même que ma forme s’est un peu améliorée au cours de la semaine dernière. Je serai prêt…
Votre objectif de fin de saison, c’est plus le Tour de Luxembourg ou le championnat d’Europe?
Le Tour de Luxembourg. C’est sur cette course que je me suis senti le plus en forme l’an passé. Si je peux améliorer ça cette année, ce sera bien. Mais je suis réaliste par rapport au long contre-la-montre (4e étape samedi à Niederanven), car il est plus long que l’an passé (sur les 15,5 km du chrono de Differdange en 2024, Mats Wenzel avait pris le 20e rang à 55 secondes de Juan Ayuso).
Je ne sais pas si cela va me convenir.
L’étape de Vianden sera la clé de cette édition?
Si on compare avec l’édition 2023 où (Ben) Healy s’était imposé, il avait pris une poignée de secondes sur (Marc) Hirschi (lequel s’était imposé dans le classement final avec trois secondes sur Brandon McNulty et cinq sur ce même Ben Healy).
J’ai regardé les résumés de cette édition 2023 il y a peu. Au final, Healy a perdu le Tour de Luxembourg à cause du chrono, c’est là où cela s’était fait.
Je préfère qu’on soit deux leaders dans notre équipe
Que pensez-vous du parcours en général?
Je pense que ce sera un peu moins dur que l’an passé. L’étape de Diekirch était plus dure à mon sens. Cela me convenait un peu mieux, je pense.
Vous avez jeté un coup d’œil sur le plateau?
Comme ça, je dirais que c’est moins relevé que l’an passé. Il n’y a pas de coureurs comme l’an passé, genre Mathieu Van der Poel que tout le monde regardait en permanence. Mais cela veut dire aussi qu’il y a plus de coureurs qui vont croire en leur chance.
Chez Kern Pharma, vous serez leader unique?
Non, je vais partager les responsabilités avec Urko Berrade. Pour l’équipe, les points UCI sont importants. De toute façon, je préfère qu’on soit deux leaders dans notre équipe. C’est plus facile. J’étais seul dans ce cas dans l’Arctic Race et j’aurais préféré qu’on soit à deux. Donc je suis content. Globalement, notre équipe qui est présente ici est très forte.
On imagine que vos dirigeants sont satisfaits de vos résultats?
Oui, j’ai des libertés en course et dans mon programme, c’est un signe qu’ils sont contents de moi.
Les championnats d’Europe qui suivront début octobre en Ardèche sur un parcours qui devrait bien vous convenir seront l’autre grand objectif de votre fin de saison?
Oui, j’ai vu qu’il y aura beaucoup de coureurs forts, comme Tadej Pogacar, Remco Evenepoel et d’autres encore. Mais oui, cela devrait me convenir. Si je pouvais signer un top 20 ou un top 25, ce serait bien !