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[Cyclisme] Un Monument qu’ils apprécient


Kevin Geniets, ici à gauche dans la 5e étape du récent Paris-Nice, aimerait tenter une fugue sur le final de Milan-San Remo…

Alex Kirsch et Kevin Geniets, les deux Luxembourgeois qui sortent d’un solide Paris-Nice, seront samedi au départ du premier Monument de la saison, Milan-San Remo. Et ils sont enchantés.

Avec ses 289 kilomètres, c’est la classique la plus longue de la saison. La plus monotone dans son entame puisque longtemps la course ressemble à une longue procession avant que les choses sérieuses ne commencent à la faveur des premières difficultés.

Mais c’est assurément la classique la plus intense dans son final puisque entre la Cipressa et le Poggio, cela se crispe sérieusement pour finir en apnée après une descente du Poggio toujours stressante, c’est presque un euphémisme.

Dans tous les cas, Kevin Geniets, le champion national, et Alex Kirsch, fidèle équipier de Mads Pedersen, aiment ce Monument italien bien à part de tous les autres. «Milan-San Remo, c’est assez facile à expliquer, c’est 200 kilomètres en essayant de s’économiser le plus possible. Puis, dans un deuxième temps, il faut un bon placement dans les « capi« , où la course peut s’élancer. De surcroît lorsqu’il y a au départ Tadej Pogacar», notait voici un an Alex Kirsch qui en sera dimanche à sa troisième participation (40e en 2022 et 102e l’an passé, où son leader Mads Pedersen avait pris la 4e place derrière Jasper Philipsen, Michael Matthews et Tadej Pogacar).

Alex Kirsch avait parfaitement résumé son impression. «C’est spécial, c’est un peu magique. On ressent bien l’histoire de cette course dans le cyclisme en y participant. Du point de vue du spectateur, ça reste l’une des plus belles courses à regarder. Pas toute la course, mais les derniers 50 kilomètres. Sur aucune autre course, il n’y a un tel suspense! En tant que coureur, c’est une classique assez simple, pas trop dure. C’est presque tout plat. Certes, on dit que c’est presque 300 kilomètres, mais au niveau du temps, c’est quelquefois moins long qu’un Tour des Flandres ou les autres Monuments. Et elle est plus facile.»

Geniets : «J’aimerais avoir un résultat»

Cette année, Alex Kirsch restera forcément attaché à son leader habituel, Mads Pedersen, qui espère bien remporter son premier Monument du haut de ses 29 ans. «Je veux juste un Monument, n’importe quel Monument», rappelait-il jeudi dans L’Équipe.

Le coureur luxembourgeois effectue le même programme et les mêmes stages que l’ancien champion du monde danois. Mais chez Lidl-Trek, on retrouve aussi Jasper Stuyven, ancien vainqueur de Milan-San Remo en 2021. Il sait donc comment s’y prendre pour lever les mains sur la célèbre Via Roma, terme de la Primavera. Ce n’est pas fini, car le sprinteur italien Jonathan Milan, déjà vainqueur à cinq reprises cette saison dont deux étapes sur le récent Tirreno-Adriatico, fera figure de favori en cas d’arrivée groupée. Lidl-Trek aura donc des problèmes de riche demain et Alex Kirsch un carnet plein de tâches à effectuer….

Son compatriote Kevin Geniets aura sans doute l’esprit un peu plus libre puisque chez Groupama-FDJ, Stefan Küng est certes un leader respectable, toujours coriace sur le final des classiques pour peu qu’il cherche à fuguer, mais pour le moment, malgré un talent non démenti, il n’a pas encore réussi à décrocher à 31 ans la classique qu’il mériterait. Son meilleur résultat sur Milan-San Remo (en trois participations) n’est qu’une 23e place, l’an passé. Mais on le retrouvera sans doute dans le feu de l’action.

Comme Kevin Geniets! Au sortir d’un solide Paris-Nice (tout comme son compatriote Alex Kirsch), il est optimiste. «C’est une course où j’aimerais avoir un résultat. Je suis déjà arrivé dans le premier groupe (29e en 2023). C’est vraiment le positionnement dans la Cipressa et le Poggio qui est déterminant. Du coup, on va voir la stratégie de l’équipe. C’est une course que j’aime vraiment beaucoup.»

Il espère donc pouvoir se retrouver sur le front de l’attaque sur le Poggio, là où dans le passé ses compatriotes Kim Kirchen, Frank Schleck et plus récemment encore Jempy Drucker (en 2018) se sont cassé les dents. Mais avec ce grand mérite d’avoir essayé…