Le grimpeur luxembourgeois de l’équipe Arkéa-B&B Hotels fait le point avant sa deuxième participation au Tour d’Italie qui part samedi de Venaria Reale.
«L’équipe évoluera, en Italie, dans une configuration de chasseuse d’étapes avec la possibilité pour tous les coureurs de saisir les opportunités qui se présenteront à eux», explique Emmanuel Hubert, le manager de l’équipe Arkéa-B&B Hotels.
Concernant plus précisément Michel Ries (26 ans), son directeur sportif, Laurent Pichon, dresse sa feuille de route. «Michel sera le capitaine de route de l’équipe lorsque la route s’élèvera. Ce coureur d’expérience possède plusieurs participations au Giro et à la Vuelta. Il a notamment couru le Giro 2023. Michel sera d’une grande aide en termes de présence et de conseils envers nos jeunes coureurs alignés sur cette épreuve de trois semaines, notamment Ewen Costiou et Louis Barré.» Le principal intéressé, qui sera le seul coureur luxembourgeois au départ, fait le point.
Quelles sont vos aspirations avant votre deuxième participation au Giro ?
Michel Ries : Ce sera une course assez ouverte pour nous, car nous n’aurons a priori aucun coureur pour jouer le classement général. Nous avons deux coureurs qui vont assez vite au sprint (David Dekker et Jenthe Biermans), mais nous aurons des possibilités pour tenter des choses.
Vous vous voyez réaliser quel type de course ?
Je vais essayer de saisir des opportunités. Il ne faudra pas avoir peur d’aller de l’avant même si avec la qualité des coureurs présents, il n’y aura pas des possibilités tous les jours.
Comment jugez-vous votre état de forme ?
Ma préparation a été bonne. Contrairement à l’an passé, j’aborde ce Giro avec de la fraîcheur. Cela n’était pas le cas l’année dernière, lorsque je m’étais engagé sur le Giro et la Vuelta. C’était plus compliqué. Cette fois, je n’ai pas trop couru, j’ai passé un bon stage en altitude (en Andorre pendant deux semaines). C’est l’idéal pour se préparer, on n’a plus besoin d’enchaîner les jours de course. Mes sensations étaient très correctes à l’entraînement. Je pars avec une bonne condition.
L’an passé, j’étais tombé en début de deuxième semaine et j’avais vécu des moments très difficiles
Que pensez-vous du parcours ?
Par rapport aux dernières années, c’est un peu différent. On n’a plus beaucoup d’étapes de 220 kilomètres avec 5 000 mètres de dénivelé. C’est ce que nous avions presque tous les jours avant (il rit). Je me souviens, cela faisait peur à tout le monde. Si on regarde, il y a beaucoup d’étapes pour les sprinteurs. Sept ou huit sprints sont attendus, même si on n’est jamais sûr de rien. Le parcours semble donc plus facile. La distance des étapes est raisonnable. Vu le niveau des sprinteurs présents, on peut s’attendre à des étapes de plaine verrouillées et contrôlées.
Ce Giro est-il le point central de votre saison ?
Oui, c’est prévu comme ça. C’est le passage le plus important de la saison pour moi.
Parlez-nous de votre équipe.
Nous avons une équipe assez jeune. Ce qui ne veut pas dire qu’on ne va pas se mettre la pression.
Quelle expérience tirez-vous de votre première participation, l’an passé ?
La première semaine s’était très bien passée. Malheureusement, j’étais tombé en début de deuxième semaine et j’avais vécu des moments très difficiles. J’étais tombé malade après, j’étais au bout de ma vie. J’ai vécu des moments pénibles. J’espère avoir plus de chance cette année.
Tadej Pogacar prendra le départ en grand favori…
Effectivement, il faut voir ce que son équipe va faire. On peut s’attendre à ce qu’ils cherchent à contrôler les étapes qu’ils vont viser. Ils auront le contrôle de la course. On va voir rapidement comment ils vont procéder.