L’espoir luxembourgeois de l’équipe Bingoal-Wallonie Bruxelles, se remet aujourd’hui sur le très rugueux parcours italien où il retrouvera Jempy Drucker.
De sa reconnaissance du circuit final effectuée lundi matin, circuit final que les coureurs de ce Tour d’Émilie effectueront à cinq reprises, après une première partie « très dure également », Luc Wirtgen s’est fait une idée nette et précise de ce qui l’attend pour sa reprise de la compétition. Entre Casalecchio di Reno et San Luca, la route ne sera en effet jamais plate. Et la température qui était de 28°C devrait s’élever davantage.
Bref, trois jours après le Tour de Lombardie riche en émotions et finalement resté pétrifié avec l’effrayante cabriole de Remco Evenepoel, c’est presque le même peloton qui se retrouve au départ de cette semi-classique naguère remportée par Frank Schleck (en 2007), alors au sommet de son art. « J’ai croisé ce matin (Jakob) Fuglsang et (Aleksandr) Vlasov. Ça va rouler vite… », rigole Luc Wirtgen.
L’intéressé, plutôt bon grimpeur, ne va pas s’en plaindre. Mais il sait par avance que dans un contexte si élitiste, il est impossible pour la modeste formation Bingoal-Wallonie Bruxelles, d’imaginer faire la course jusqu’au bout avec de telles pointures. « On verra bien ce que décident nos dirigeants lors du briefing mais bon, il sera temps de voir où nous en serons à mesure que nous évoluerons sur le circuit final. Avec la chaleur et cette bosse de trois kilomètres aux pourcentages effrayants, le ménage sera rapidement fait », note-t-il en rigolant.
Il retrouve Jempy Drucker
Mais on le sent fortement heureux de reprendre la compétition là où il l’avait laissée le 8 mars dans le frimas du Grand Prix de Lillers. « J’ai trouvé le temps tellement long que je suis très impatient », remarque-t-il effectivement. Euphorique, il a échangé quelques messages avec Jempy Drucker, l’autre Luxembourgeois qui sera au départ.
Le spécialiste des classiques flandriennes, qui sait par avance qu’il ne pourra pas terminer sur un tel tracé exclusivement réservé pour les grimpeurs (« Avec la montée finale de San Luca à gravir à cinq reprises, je ne me fais aucune illusion mais je ferai mon boulot en début de course pour les grimpeurs de notre équipe », note ainsi le Luxembourgeois de l’équipe Bora-Hansgrohe), est là pour reprendre avant tout la compétition à la suite d’un éprouvant Tour de Lombardie.
Les deux compatriotes auront l’occasion de se recroiser dimanche pour la course en ligne du championnat national, mais aujourd’hui, chacun sera dans sa course. Luc Wirtgen s’efforcera donc de faire du mieux possible, lui aussi. Il attendra quelques jours pour disposer d’une marge de manœuvre. « Si je suis sélectionné, poursuit-il, j’enchaînerai avec la course en ligne des championnats d’Europe que je disputerais alors en espoirs. Je reviendrai ensuite en Italie pour disputer le Trofeo Matteotti (28 août) puis le Mémorial Marco Pantani le lendemain. Début septembre, je serai au départ du Tour du Doubs (6 septembre) puis j’espère être retenu pour le Tour de Luxembourg. On verra bien.»
Denis Bastien