Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Comme l’an passé, le champion national reprend sa saison en altitude. Il y avait d’ailleurs récolté un succès d’étape mémorable à Medellin.
Depuis quelques jours déjà, Bob Jungels n’a pas résisté à la tentation d’envoyer de jolis clichés de la Colombie.
Attablé autour d’un café lors d’une pause à l’entraînement. Ou attelé à la tâche dans l’exercice du contre-la-montre par équipes. Bref, après des jours et des jours d’entraînement, d’abord à Calpe, puis maintenant sur ces routes colombiennes, où il a retrouvé son grand pote Julian Alaphilippe, accouru au plus vite après son abandon rapide pour troubles gastriques sur le Tour de San Juan.
Hormis sur le Tour des Flandres, puis bien plus tard en juillet, sur le Tour de France, ces deux-là ne sont pas appelés à se recroiser si souvent cette saison. Alors ils vont en profiter.
Ce n’est évidemment pas le but de remporter un Tour de Colombie promis aux purs grimpeurs, ni pour Julian Alaphilippe ni pour Bob Jungels. Mais on pourrait rappeler que le Français avait néanmoins terminé l’édition 2019 en 7e position (à 1’33 » de Miguel Angel Lopez).
On rappellera surtout que Bob Jungels avait trouvé le moyen de remporter la quatrième étape, dessinée autour de Medellin, en finisseur. En attaquant à un kilomètre de l’arrivée. Bob Jungels contre un peloton à ses trousses, on sait ce que ça peut donner.
Il veut retrouver ses qualités de rouleur
Une fois Bob Jungels parti, on ne le rattrape pas comme ça. Course de préparation ou pas. Ses rivaux s’en souviennent très bien. Alors si une occasion se présente, Bob Jungels comme Julian Alaphilippe, ne vont pas se priver, même si le but pour le coureur luxembourgeois, est d’atteindre un pic de forme au début du mois d’avril pour le Tour des Flandres et Paris-Roubaix.
«J’ai fait de longues sorties à l’entraînement pour avoir une bonne base. On va poursuivre ça en Colombie et avec la course, la forme va venir toute seule. Ensuite les autres courses vont me permettre d’arriver au top pour le Tour des Flandres», avait-il expliqué début janvier lors de la présentation d’équipe du côté de Calpe.
Ce Tour de Colombie commence comme l’an passé avec un chrono par équipes (l’équipe Deceuninck s’était inclinée de huit secondes face à EF Education First, devenue aujourd’hui EF Pro Cycling), Bob Jungels qui expliquait avoir retravaillé spécifiquement cet aspect durant l’hiver, devrait être d’une aide précise pour Deceuninck-Quick Step. «Ce n’est pas un secret que ces trois dernières années, j’avais beaucoup travaillé sur mes qualités en montagne et peut-être que j’avais perdu un peu de mes qualités en chrono. Et c’est quelque chose que j’ai envie de redécouvrir. La position sur le vélo, c’est la première chose, après c’est l’entraînement physique qui est différent. Il faut travailler beaucoup plus sur tout le corps. Cela demande beaucoup de force. Cet hiver, je fais plus de fitness, de musculation en vue d’améliorer mon chrono», indiquait-il à Calpe. Top chrono, voici le départ de Bob Jungels en 2020.
Denis Bastien
